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PILIER DE LA PRESSE AU CONGO : Ancien directeur de La Semaine Africaine, Bernard Mackiza célèbre ses 90 ans

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Le nonagénaire à l'honneur entouré de Joachim Mbanza (à g), de Jean Clotaire Himbout (4e de g. à dr.) et des journalistes de LSA

Ayant accompli neuf décennies de vie sur cette terre des hommes, faites de peines et de joies, des moments heureux et malheureux, des hauts et des bas; pilier de la presse catholique au Congo, ancien directeur de publication de La Semaine Africaine, fervent et dynamique chrétien catholique; Bernard Mackiza, remarquablement élancé, d’une robustesse louable ne reflétant pas le poids de son âge, parcourant souvent à pieds les ruelles de la ville capitale au gré de sa santé encore solide pouvant lui permettre d’espérer encore des lendemains meilleurs et rassurants; a célébré ses 90 ans, samedi 22 juin 2024, la veille du douzième dimanche du temps ordinaire de l’Année liturgique-B.

C’était au cours d’une messe en l’église Jésus Ressuscité et de la Divine Miséricorde du Plateau des 15 ans.
Présidée par l’abbé Bogdan Piotrowski, curé de la paroisse à l’honneur, la messe a été concélébrée par les abbés Davy Bassila Benazo, vicaire paroissial et Stivaine Privat Mouanga, économe diocésain par intérim, sous l’animation liturgique de la chorale paroissiale Sainte Cécile.

Le cure presidant leucharistie
Le curé présidant l’eucharistie

Dans la foule des participants à la messe ayant eu pour corryphée Brice Patrick Mackiza, l’un des fils du nonagénaire à l’honneur, pouvaient être distingués certains membres de la progéniture du jubilaire composée de dix enfants dont Evelyne Mackiza, l’aînée, Gislaine Mampouya Mackiza, actuelle directrice de la Caisse de participation à la promotion des entreprises et à leur développement (CAPPED), Paul Bernard Makiza, venu de France, Aimé Dorian Makiza, résidant en France, (N.D.L.R: n’ayant pas effectué le déplacement de Brazzaville pour la circonstance), et bien d’autres. Cette descendance s’élargit à 14 petits-fils, 16 arrières-petits fils et 2 arrières-arrières-petits-fils. De même, à cette messe se trouvaient M. Paul Kampakol, président du Conseil d’administration de la CAPPED et son épouse, M. Clément Edmond Mampouya, époux de Mme Gislaine Mampouya Mackiza, les agents de la CAPPED, les journalistes de La Semaine Africaine (LSA) conduits par Albert Mianzoukouta, directeur de publication de LSA, accompagnés de Joachim Mbanza, ancien directeur de publication de ce journal aujourd’hui plus que septuagénaire, etc.
Pendant l’homélie, l’abbé Bogdan Piotrowski a dépeint les grands traits de l’œuvre de celui qui a rassemblé le peuple de Dieu en cette église à l’occasion de son anniversaire de naissance. Le prédicateur l’a encouragé à aller de l’avant afin de transmettre aux générations futures son dynamique et fructueux apostolat au service de l’information vraie, tout en demeurant militant et artisan de la vérité.
Peu avant la fin de la messe, avant de remettre à l’heureux jubilaire un présent symbolique, le curé a exhorté les participants à la messe à l’imiter dans son apostolat au service de la bonne information et l’a félicité dans son engagement à transmettre la passion du métier de journaliste à ses proches et aux générations à venir. Puis, l’orateur a prié le Seigneur que l’heureux jubilaire puisse atteindre et dépasser cent ans.
Après la messe, le jubilaire et ses convives se sont retrouvés dans la somptueuse salle des cérémonies de la paroisse Saint-Esprit de Moungali., où des témoignages éloquents et édifiants ont été faits en faveur et en l’honneur du nonagénaire ayant justifié l’organisation de cet office du vin qui a eu pour maître de cérémonie: le coryphée de la messe. Au nombre de ces témoignages, il y a eu celui de Mlle Michelle Nganga, enseignante en exercice, petite fille du jubilaire, qui a relaté la biographie de son grand-père et les grands moments qui ont marqué sa vie sur terre: né vers 1934 à Taba, dans le Pool, enseignant-gendarme-journaliste. Antoine Bouba-Bouba a rappelé les propos de Mgr Ernest Kombo, en faveur de celui qui a rassemblé les invités autour de lui: «Pilier de la presse catholique, de la communication, sur qui l’Eglise peut compter». Paul Kompakol a déclaré que c’est Bernard Mackiza qui a semé la graine qui a fait pousser l’arbre appelé aujourd’hui: Forum des Jeunes entreprises (F.J.E)-CAPPED. Jean Clotaire Himboud a vanté les mérites professionnels de celui qui était à l’honneur en ce qu’il est la dernière personne à relire le journal Présence économique et qui donne l’imprimatur pour que cette œuvre rejoigne les rangs de l’imprimerie. Joachim Mbanza a mis à la disposition de l’auditoire son témoignage dans lequel il a rappelé que c’est Bernard Mackiza qui, en août 1992, au moment de faire valoir ses droits à la retraite, l’avait présenté à Mgr Ernest Kombo, pour qu’il le succède au poste de directeur de publication de LSA. C’est ainsi qu’il a dirigé ce journal pendant 27 ans en prenant le soin de s’entourer des aînés: son prédécesseur immédiat et Fulbert Kimina Makumbu, d’heureuse mémoire, faisant ainsi l’expérience de l’école de la sagesse auprès de ces aînés. Gislaine Mampouya Mackiza, l’une des filles du nonagénaire en fête, a remercié les médecins qui ont œuvré avec compétence, doigté, savoir-faire et amour au chevet de l’heureux jubilaire lors de son hospitalisation le 28 avril 2024.
Le clou de cette dernière phase de la cérémonie a été constitué par le morcellement du gâteau d’anniversaire par le fêtard qui a déclaré, au préalable: «Je remercie tous ceux qui sont venus m’assister. Merci à mes enfants qui ont beaucoup contribué à la réussite de cette fête. Je demande au Seigneur que tous ceux qui m’entourent aujourd’hui puissent atteindre et dépasser mon âge».

Gislain Wilfrid BOUMBA

…Ils ont dit:…
Bernard Mackiza: «J’ai vécu, j’ai passé beaucoup de temps sur cette terre. Je suis heureux aujourd’hui de voir que beaucoup de mes parents n’ont pas atteint cet âge. Je suis heureux de l’atteindre. C’est pourquoi, j’ai réuni des amis, des frères et tout le monde pour que nous puissions vivre cette journée-là. En réalité, c’est La Semaine Africaine qui m’a lancé dans le journalisme. J’ai été stringer, un agent de presse, j’ai été correspondant de journaux, j’ai été aussi à Radio-Congo où j’ai passé quelques années avec des amis comme Sylvain Bemba et bien d’autres. C’est à La Semaine Africaine que j’ai commencé à faire mon journalisme, à faire du journalisme. Les années changent, les années ne se ressemblent pas. Il y a donc des moments que j’ai passés à La Semaine Africaine qui ne peuvent pas ressembler à ceux qui m’ont remplacé qui ont succédé à moi. Donc, il y a des différences, et moi j’observe tout simplement. Ce que je laisse, (…) la presse doit pouvoir être des entreprises vraies, (…). Comme message, je suis absolument d’accord que les gens puissent lire, parce que le journal, l’information, c’est la condition de développement. Or, quelqu’un qui ne lit pas, ne connaît pas. Il faut que les gens lisent pour qu’ils connaissent ce qui se passe dans le pays et dans le monde. Le journalisme est un excellent métier. C’est un métier qui conditionne le développement d’un pays. Et je suis certain que si les journalistes se forment, acquièrent la culture qu’il faut, ils auront contribué au développement du pays.»

Propos recueillis par
Gislain Wilfrid BOUMBA et Phillipe BANZ

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