La ville de Montréal, au Canada, abritera du 10 au 12 avril 2024, la foire économique Canada-Afrique (FECA). Prélude à cette rencontre, Hische André Yaba, promoteur de cette rencontre économique depuis 2014, a animé par visioconférence jeudi 23 novembre dernier une conférence de presse pour édifier l’opinion sur le bien-fondé de cet événement. Le natif de la République du Congo, expatrié depuis l’âge de 12 ans, s’est étalé sur le fait de valoriser les métiers de première ligne pour développer l’Afrique. Pour lui, «c’est avec tout ce qui est technique qu’on développe une classe moyenne». «La formarion et/ou l’éducation à ces différents métiers dits de première ligne: la plomberie, la soudure, la mécanique auto, l’électricité, l’électronique, la coiffure, l’infirmerie, l’enseignement, etc., c’est la solution africaine pour le développement».
Coach en développement d’affaires, Hische André Yaba est l’un des maillons essentiels du réseau de la diaspora en affaires (RDA). Ce dernier vise à rapprocher l’Afrique et le Canada, pour permettre au continent africain de bénéficier de l’expérience et de l’expertise du Canada en matière de formation technique et professionnelle. Le champ d’action de cette organisation est orienté vers «les métiers de première ligne», a insisté le conférencier. Pour lui, en Afrique le champ classique de l’éducation est plus orienté vers l’obtention des diplômes universitaires comme gage de réussite dans la société. Ce faisant, «vous allez convenir avec moi que quand vous avez un tel diplôme c’est pour être administrateur, ou fonctionnaire. Mais cela n’a jamais développé un pays. Le système classique est fait pour entretenir et maintenir les fonctions publiques ou encore les systèmes administratifs…mais le secteur technique, malheureusement, dans toute la configuration des pays d’Afrique francophones est très peu développé. Alors que c’est à travers tout ce qui est technique qu’on crée une classe moyenne…il faut entretenir nos voitures, il faut bien se vêtir, il faut, éventuellement, maintenir les infrastructures et tout ce qui a été mis en place, en bon état, etc. et la tendance est souvent de faire appel à la main d’œuvre internationale, parce que, c’est elle qui a une expertise attitrée. Pourtant l’Afrique représente une grande opportunité à travers sa main d’œuvre, mais non qualifiée. Si seulement celle-ci venait à être formée et certifiée au plan technique…», a soutenu Hische André Yaba. Le Canada l’a compris et ses champs d’actions sont, entre autres, orientés vers la formation technique. Pour lui, la foire économique Canada-Afrique est une opportunité pour l’Afrique de s’approprier ce que les autres savent bien faire pour enfin permettre au continent de profiter pleinement de ses différentes ressources humaines et matérielles pour booster son développement économique.
Gaule D’AMBERT
