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LITTERATURE : Kinkala découvre ”Les profondeurs cachées d’un coeur sans voix”, de Jojo M. Mansounga

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Les participants autour de Jojo M. Mansounga et Solange Mbemba (Helna Ngoteni Ph.)

Organisée par la direction départementale du livre et de la lecture publique du Pool, la cérémonie marquant la dédicace du livre titré: ”Les profondeurs cachées d’un coeur sans voix”, de l’écrivaine-romancière Jojo Moumossi Mansounga a vécu. Elle s’est déroulée le 18 juin dernier dans la salle du musée André Grenard Matsoua de Kinkala, chef-lieu de ce département. En présence de sa directrice départementale du livre et de la lecture publique, Mme Solange Mbemba; de celui des arts et des lettres, M. Shand Reeder Melvier Bemba Bemi; de l’artisanat M. Aimé Joslain Louciemo; des autorités politico-administratives, religieuses, civiles, militaires, des chercheurs, enseignants, élèves et des férus de la littérature.

Publié aux éditions Renaissance Africaine (France), comptant 76 pages, subdivisés en huit chapitres, ”ce roman contribue à la promotion de la jeune fille et de la femme. Il dénonce les atrocités que vivent les femmes et les jeunes filles à travers le monde. C’est un véritable plaidoyer contre le harcèlement et les violences dont les filles et les femmes sont le plus souvent victimes dans tout le mileu de vie, dans le silence et l’indifférence de nos cités. Quand on est conscient (e) d’être né (e) d’une femme, on ne peut s’empêcher de lire ce livre et de le proposer autour de soi”, peut-on lire dans la quatrième de couverture.

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L’écrivaine Jojo M. Mansounga

Sur les raisons de l’organisation de cette dédicace à Kinkala, Jojo M. Mansounga a souligné: ”Cela fait suite à la réception des enfants (entendez élèves) de l’école Saint Augustin de Kinkala venus compétir à l’Institut français du Congo de Brazzaville. J’avais loué et aimé leur prestation, notamment le rendu de mon livre fait par eux. Ils m’ont encore appris plus du contenu de mon roman qui était au coeur de la compétition. Cela a été une joie pour moi, de voir les enfants dégager les élèments essentiels et poser des questions pertinentes sur le contenu et la thématique du roman. Voilà pourquoi, j’ai décidé d’en faire une présentation à Kinkala”. Ajoutant que: ”J’avais déjà un programme dans ce sens et la direction départementale du livre et de la lecture publique du Pool également. Et ensemble, nous avons fait d’une pierre deux coups”.
Dans sa critique, Winner Franck Palmers a affirmé: ”Ce roman informe sur plusieurs facettes (formes) de la violence sexuelle à l’encontre d’une adolescente qui a pour seul crime d’être belle. Avant de trouver le bonheur, Prudence, le personnage principal de l’oeuvre, a porté des stigmates résultant des agressions masculines, à l’instar de la répulsion ressentie face aux mâles. Sous ce foisonnement de qualités, Prudence portait mal son prénom. En effet, elle était une âme crédule, naïve, servile et imprudente (PP 53-54)”.
Heureuse et fière du rythme et de la tournure de l’évènement, Jojo M. Mansounga a déclaré: ”Nous avons fait le déplacement de Brazzaville pour Kinkala pour parler des violences sur le genre. Un fléau qui bat son plein, non pas seulement au Congo, mais aussi ailleurs. Il est question également du viol, du harcèlement, des violences sexistes… Il nous faut trouver des pistes de solution pour pouvoir s’en sortir. Moi, je suis dans la communication et dans l’écriture pour lutter contre ce fléau au Congo, mais aussi pour l’éveil des consciences et des moeurs des jeunes filles et des populations. Je mène déjà des actions de conscientisation et de sensibilisation de la population congolaise. Nous (moi et mon équipe) avons commencé à Brazzaville dans des écoles et à l’Université Marien Ngouabi. Et cette action, nous l’amenons sur fonds propres”.
Répondant aux préoccupations de l’assistance, Jojo M. Mansounga a fait observer que ”Prudence s’est battue pour ne pas perdre sa virginité, mais aussi pour garder sa dignité. L’objectif de ce livre vendu à 10.000 F, c’est de permettre aux enfants à partir de la 6e de le lire, de se poser des questions et de poser des questions”.

La couverture du livre

Donnant son ressenti sur le roman, le Dr Géni Moukengué, évoluant au FUNAP, a affirmé qu”’il utilise ce livre pour aider les patients à sortir du traumatisme”.
Mme Angélique Bongolo, directrice des programmes de l’Association Aide à l’enfance du Congo, a loué les efforts de Jojo Mansounga pour avoir réveillé les parents sur les questions de violence sexuelle…
De son côté, Mme Solange Mbemba a exhorté l’assistance ”à fixer un grand regard sur ce livre et à mieux analyser la situation de la femme en Afrique et au Congo”.
Pour l’encourager dans ses efforts, la direction départementale du livre et de la lecture publique a remis un diplôme d’honneur à Jojo M. Mansounga. Le FUNAP a aussi remis des présents à l’écrivaine et à Mme Solange Mbemba. Puis s’en est suivie, une visite guidée de la bibliothèque départementale du Pool. L’animation au chant a été assurée par le groupe vocal de l’école Jean Kimbembé de Madiba (1ère école de Kinkala).
Jojo M. Mansounga (Joselyne Moumossi Mansounga) est née au Congo-Brazzaville. Elle est titulaire d’un diplôme supérieur en communication, marketing et multimedia. Elle a oeuvré dans les organismes internationaux et dans la presse et a une passion pour l’écriture. ”Les profondeurs cachées d’un coeur sans voix” est son tout premier roman.

Alain-Patrick MASSAMBA

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