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LITTERATURE : Prince Arnie Matoko immortalise sa grand-mère

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David Dimixson, Prince Arnie Matoko et Winner Franck Palmers

C’est dans le hall archicomble, avec environ 300 personnes, de l’Institut français du Congo de Brazzaville, que l’écrivain Prince Arnie Matoko alias ”Sagacité intellectuelle” a dédicacé son roman titré: ” Le livre de ma grand-mère”, tome I. C’était le 5 juin 2024, date anniversaire de sa naissance. Un évènement littéraire mémorable dans l’histoire de la littérature congolaise dû à la très forte mobilisation et à la qualité des intervenants. On y a noté la présence des Prs Mukala Kadima Nzuji, écrivain et éditeur; Placide Moudoudou, doyen honoraire et enseignant à la FAC de droit; Evariste Dupond Boboto, doyen de la FLASH; Moïse Sola, magistrat à la retraite et enseignant à l’ENAM; du Pr Rufin Willy Mantsie, directeur de l’ENAM…

En 212 pages réparties en 30 chapitres et paru aux éditions Renaissance africaine, ce roman poétique parle de son enfance, de sa grand-mère, de ceux qui l’ont entouré. Un hommage poignant rendu à grand-mère Madeleine Lelo dit ”Mémé Lelo” qui a bercé son enfance.

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L’écrivain Prince Arnie Matoko

Pour le préfacier du livre, Ramsès Bongolo: ”Les souvenirs de Prince Arnie Matoko, écrivain-magistrat qui, par amour et reconnaissance pour sa grand-mère n’a pas su trouver meilleur hommage que de consigner par écrit les plus beaux moments inoubliables, les instants dorés et parfumés, observés avec les yeux d’un enfant, donc d’une créature innocente et sensible pour qui l’amour maternel et la tendresse filiale ont bien plus de valeur que tous les trésors de la terre réunis. Car, si les trésors précieux sont connus pour améliorer les conditions de vie, règlent les difficultés du quotidien, donnent du prestige et procurent une illusion de bonheur matériel, l’amour matériel par contre, laisse dans le champ du subconscient et dans la région du coeur des traces de bonheur réel, qu’aucun trésor, aucune somme d’argent, aucun pouvoir matériel ne peuvent ni approcher ni acheter ni supplanter et encore moins effacer”.
Cette narration orale pour l’auteur, poursuit-il, c’est uniquement pour décrire avec les mots du présent des paysages, des émotions, des sentiments, mais aussi des faits que l’adolescence n’a pas pu décrire avec exactitude.
Assurant la critique littéraire, Winner Franck Palmers a fait observer: ”Madeleine Lelo, le personnage principal du roman est une grande dame à l’âme lumineuse. Sa prudence, sa méticulosité et sa précision rappellent les attributs du caducée. Cette grand-mère exceptionnelle a impacté le parcours et la vie juvénile de l’auteur. L’amour parental et l’éducation qui ont forgé le caractère de l’écrivain-magistrat sont au coeur de cet ouvrage autobiographique”.
Emu et joyeux, Prince Arnie Matoko a indiqué: ”Lire un livre de souvenirs, c’est se plonger dans le monde merveilleux des souvenirs, c’est se plonger dans le monde merveilleux de l’enfance. Ce livre, c’est aussi un ouvrage de motivation rappelant qu’on peut partir de zéro pour devenir héro, un ouvrage qui est vecteur des ailes positives de développement personnel. Ce livre revêt à la fois un intérêt social, sociologique, culturel et historique”, a-t-il assuré.
Aussi, a-t-il précisé, ”l’âme et la valeur d’une oeuvre ne résident pas dans sa quantité, mais dans la richesse multiforme qu’elle apporte à autrui. Quand la fiction et la réalité se croisent, se fécondent, cela crée l’art. Toute oeuvre d’art longuement mûrie est le fruit d’une réflexion transcendale, ayant la société pour socle. L’art est la transfiguration du réel”.
Aux multiples préoccupations du public et notamment sa motivation d’avoir écrit ce roman et sa plus-value, Prince Arnie Matoko a précisé: ”Je n’ai pas écrit ce livre pour comparer ma grand-mère à d’autres grands-mères. Chacun a son histoire à raconter. Et moi, ce que je raconte, c’est mon histoire, ce que j’ai vécu, vu et ce dont j’ai été témoin. J’ai été non seulement médusé, mais aussi inondé par des effluves d’amour, de paix, épris de consolation que ma grand-mère constituait comme une source intarissable qui traverse tout le long du roman, c’est l’héritage culturel que le personnage principal du livre, vendeuse au grand-marché de Pointe-Noire, a bien voulu me léguer et dont je suis fier de témoigner aujourd’hui”, a-t-il souligné.
Témoignant sur l’auteur, David Dimixson écrivain, a fait savoir que ”c’est une étoile à la fois présente et filante. Etoile présente, car elle brille, étoile filante parce qu’elle traverse les frontières…”
Natif de Pointe-Noire, en République du Congo, Prince Arnie Matoko a déjà à son actif une série d’ouvrages et glané des prix intéressants. Sa première publication remonte à 2016. Il est principalement magistrat, écrivain et poète, enseignant à l’Université Marien Ngouabi (ENAM et à la Faculté de droit), ainsi que dans différents instituts d’enseignement supérieur privé.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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