Home Culture THEATRE : ‘’L’Autre nom’’ et Eros ont captivé l’attention

THEATRE : ‘’L’Autre nom’’ et Eros ont captivé l’attention

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Seul en scène, Eros Fuadiaminu de la troupe ‘’Le Théâtre de l’imaginaire’’ a joué le 15 juin dernier à Brazzaville ‘’l’Autre nom’’, une pièce adaptée du roman de François Bikindou par feu Eric Mampouya, sur une mise en scène de Jean Clauvice Ngoubili. Le comédien a captivé l’attention de l’assistance.

Une nuit dans la cour des Ateliers Sahm à Mpissa, un quartier de Bacongo (2e arrondissement): des hommes, des femmes et des enfants attendent en devisant de tout et de rien. Ils ont les yeux rivés sur une scène qu’éclairent parcimonieusement deux projecteurs. Au milieu, un tronc d’arbre servant de chaise et un peu en retrait, d’un côté, une table sur laquelle trône un téléphone fixe, de l’autre un masque dans une maison.
Puis brusquement le spectacle va commencer. Le public se tait et reste suspendu aux lèvres d’Eros Fuadiaminu, 25 ans, fils de feu Eric Mampouya, qui a fait irruption au milieu de la scène. Son regard est fixé sur le public, parfois dans le vide. Le comédien incarne avec une stupéfiante justesse les personnages qu’il interprète avec brio. A travers son récit, on découvre un «immigré clandestin (personnage principal de la pièce) vivant sous l’identité d’une autre personne, un homme nanti originaire des îles, auprès de qui il trouve enfin les papiers qui lui ouvrent les portes du grand monde occidental. Alors qu’il espérait ainsi renaitre, il va finalement vivre douloureusement cette dualité qui accentuera en lui le sentiment d’une certaine inexistence. Il réalise, malgré l’opulence matérielle qu’offre sa nouvelle vie, que le véritable bonheur ne s’acquiert que dans l’acceptation de soi»
Un monologue de plus d’une heure où Eros Fuadiaminu, rayonnant et virevoltant, tient en haleine le public. Il mime quand il faut, danse quand cela s’impose, court, saute, marche, crie ou monologue simplement. Le public s’accroche à sa voix, à son moindre geste et à sa moindre petite phrase pour s’esclaffer, pour s’accrocher à l’histoire.
Le spectacle terminé, Eros, auteur d’une belle performance, vient discuter avec le public. Il a gardé sa tenue de scène. «J’ai fait trois ans à lire et relire cette pièce découverte par mon défunt père pour la comprendre. Cette année, la quatrième, j’ai décidé de me mettre en scène en confiant le travail de mise en scène à M. Clauvice Ngoubili», indique-t-il.
«Ce serait dommage si la troupe de ‘’Le théâtre l’imaginaire’’ s’arrêtait à cette seule représentation. C’était très bien, la diction était parfaite», commente, en fin connaisseur, une dame. Et le metteur en scène, Clauvice Ngoubili, de révéler que la Troupe de l’imaginaire rêve de jouer ‘’L’Autre nom’’ en Afrique ou en Europe.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU

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