Le ministère de la Santé et de la population, par l’entremise de la direction de la pharmacie et du médicament, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a lancé le 22 mai 2024, à Brazzaville, une réflexion sur l’évaluation de la chaîne nationale d’approvisionnement des produits de santé. L’atelier a été placé sous la direction de Mme Rosa Chanelle Inyongi Ollenssongo, Dr en pharmacie, directrice de la pharmacie et du médicament, en présence du Dr Hugues Asken Traore, Conseiller technique principal en santé au PNUD, au bureau du Congo, et coordonnateur de l’Unité de gestion de programme du Fonds mondial. Le but visé a été d’apprécier les performances des systèmes d’approvisionnement en place et de proposer des mesures d’amélioration.
L’objectif principal a été l’élaboration de la cartographie de la chaîne d’approvisionnement des produits de santé. Cette activité s’était inscrite dans le cadre de l’amélioration de la gestion du médicament au niveau national.
Le Dr Hugues Asken Traoré a précisé que le PNUD voulait bien accompagner ce processus d’évaluation de la chaîne d’approvisionnement qui est très important. Au terme de cette évaluation, il faut faire en sorte que le médicament arrive au dernier kilomètre, pour que les principaux bénéficiaires qui sont les populations puissent être en bonne santé.
Ouvrant l’atelier, le Dr Rosa Ollessongo a indiqué que l’un des objectifs principaux de la politique pharmaceutique nationale et aussi de la politique pharmaceutique commune des pays de la CEMAC adoptée en 2013 était d’assurer un approvisionnement régulier et une utilisation rationnelle du médicament et des dispositifs médicaux.
Malgré les avancées notoires de ces dix dernières années, notamment avec la mise en route de la Centrale d’achat des médicaments essentiels et produits de santé (CAMEPS), elle a souligné que la gestion rationnelle des médicaments au Congo demeurait une préoccupation dans l’exécution du plan stratégique du ministère en charge de la Santé.
La directrice de la pharmacie et du médicament a ajouté que «chaque fois, après un temps, il faut se remettre en question parce que la science évolue, les techniques avancent. Aujourd’hui, on est à l’ère de l’intelligence artificielle. Il y a, toujours, un moyen d’apporter d’autres éléments positifs supplémentaires dans le cadre de notre travail. La chaîne d’approvisionnement est un système de gestion, en gros, du médicament. Nous devons gérer tous ces médicaments qui rentrent et ceux qui sortent, tout ce qui est en lien avec le flux du médicament qui vient de l’extérieur acheté par le pays et ceux qui viennent de l’extérieur avec l’appui des partenaires», a-t-elle précisé.
Pendant l’atelier, les participants ont revu la situation actuelle de la chaîne d’approvisionnement du pays, afin de surmonter toutes les difficultés inhérentes à la chaîne d’approvisionnement et trouver des approches de solutions. L’accès aux médicaments essentiels reste un défi pour le système de santé du Congo et constitue un préalable à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle (PNDS) 2022-2026.
Ph. B
