Le cabinet français ‘’Forêt ressources management Ingénerie’’ (FRM Ingénierie), sélectionné pour la mise en œuvre du Projet de Création des Activités Économiques Inclusives et Résilientes face au Changement Climatique (ProClimat), financé par la Banque mondiale, a présenté mardi 7 mars 2025 à Brazzaville, le rapport final sur l’étude visant à identifier les paysages et dispositifs institutionnels appropriés pour le projet.
La cérémonie de présentation a eu lieu sous les auspices du coordonnateur du projet, Mexans Sosthène Mayoukou, en présence des parties prenantes à ce projet. Bien avant l’exposé du rapport, Mexans Sosthène Mayoukou a présenté le projet en mettant en lumière ses objectifs et ses composantes. «Le projet a pour objectif de renforcer la gestion des paysages, de réduire l’insécurité alimentaire et accroître le recours à des activités économiques résilientes mises en œuvre par les communautés dans les zones ciblées. Les bénéficiaires du projet sont répartis dans trois zones paysagères distinctes: régions du Nord, du Centre et du Sud du pays…Pour la mise en œuvre de ses activités, le projet s’articule autour de six composantes dont la composante 2, cible de l’étude menée par FRM Ingénierie, laquelle porte sur le renforcement des investissements dans l’agriculture durable et la gestion du capital naturel. Elle concerne plus précisément, la sous-composante 2.2, axée sur l’amélioration de la gestion du capital naturel», a-t-il dit.
L’étude, selon le rendu du cabinet FRM Ingénierie, a permis de délimiter trois paysages cibles en tenant compte de plusieurs critères: biodiversité, pressions anthropiques, potentiel économique et écologique, logistique et gouvernance locale. Ces paysages sont situés dans les zones les plus vulnérables, où les communautés locales dépendent fortement des ressources naturelles.
L’étude met en évidence, par ailleurs, la nécessité d’une planification territoriale adaptée, en intégrant les acteurs locaux, les autorités administratives et les organisations de conservation. Elle recommande notamment: l’élaboration de plans d’aménagement paysager pour préserver les écosystèmes et améliorer la gestion des ressources naturelles; le renforcement des dispositifs institutionnels, en impliquant les collectivités locales et les parties prenantes dans la gestion des territoires; l’adoption de stratégies de développement durable, combinant protection environnementale et activités économiques résilientes.
La pression croissante sur les forêts, la nécessité d’améliorer la coordination entre les acteurs, et l’importance d’un cadre juridique et institutionnel clair notamment sont mis en avant. L’étude propose une cartographie détaillée des paysages concernés et autres recommandations pour une mise en œuvre efficace du projet ProClimat. Ses résultats constituent une base essentielle pour les actions futures du ProClimat en matière de gestion intégrée et durable des paysages, de conservation de la biodiversité et d’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Elle permet donc d’orienter les interventions du projet vers des solutions adaptées aux réalités locales, contribuant ainsi à une résilience accrue face aux changements climatiques et à une meilleure gestion des ressources naturelles du pays.
Le projet réaffirme, toutefois, son engagement à travailler aux côtés des autorités nationales, des partenaires techniques et des communautés locales pour assurer une gestion durable et résiliente des territoires en République du Congo.
V. M.
