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Transports terrestres : Entreprendre des actions urgentes du secteur pour un service de qualité aux usagers

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Mme Ebouka-Bbackas au milieu du personnel de la DGTT

Le baromètre des problèmes des transports terrestres a été présenté à Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande. La rencontre a eu lieu à Brazzaville vendredi 26 juin 2020. Depuis sa prise de fonction en qualité de ministre en charge des transports au cours du mois de mars dernier, Mme Ebouka-Babackas a tenu à être en contact direct avec l’équipe dirigeante et le personnel de cette administration sous sa tutelle.

Cette occasion a permis de se faire présenter des problèmes que connaissent les transports terrestres. Ces nombreux problèmes sont liés au mauvais fonctionnement de la structure. Il a été question de convenir des actions urgentes à entreprendre pour que le secteur ne reste pas en marge de l’évolution économique, et que les usagers puissent bénéficier d’un service de qualité.
L’état des lieux exposé par Mme Brigitte Malekibi, directrice des transports ferroviaires, a été articulé essentiellement autour de l’origine et la vocation de la direction générale des transports terrestres, les difficultés dans le fonctionnement et les perspectives.
La direction générale des transports terrestres (DGTT) est un établissement public à caractère administratif. Cet établissement est logé dans un vieux bâtiment du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) à côté de la gare centrale ferroviaire, au centre-ville. Cette direction est née des centres de la direction générale de l’administration routière (DIGAR).
La DGTT est l’organe technique qui assiste le ministre des transports dans l’exercice de ses fonctions aussi bien pour les transports terrestres de voyageurs que des marchandises. Aujourd’hui, cet établissement est confronté à une série de difficultés dans l’exercice de ces missions, comme celles relatives à la qualité des animateurs. La sédentarisation de certains cadres et agents aux postes de responsabilités dans les structures départementales de la direction générale a pour conséquence le développement des réseaux mafieux pour la falsification des documents de permis de conduire et des cartes grises moyennant de finances. A cela s’ajoutent de nombreux cas d’incohérence et d’inorganisation. Les propulsions de complaisance à des postes de commande départementale des agents moins gradés et inexpérimentés face aux anciens plus doués suscitent des conflits de compétence et des mécontentements dans le staff dirigeant et le personnel administré. Les départements de Pointe-Noire, du Kouilou et de la Sangha font un état d’une corruption généralisée dans les transactions des titres de transport. Il existe dans l’enceinte de ces trois directions départementales des agents rabatteurs des usagers et drainant tous les problèmes d’escroquerie et de conflits entre l’administration et les usagers. Il y a refus de tenue des documents comptables harmonisés par la hiérarchie aux fins de la facilitation de contrôle.
En perspectives, l’équipe dirigeante a proposé, avec l’appui de la tutelle, de faire face à cette cacophonie interminable des problèmes engendrés depuis trois ans par les animateurs actuels en poste. Des pistes de solutions ont été esquissées, notamment procéder aux choix et à la sélection convenables des animateurs des directions départementales incriminées, limiter l’usage du faux par l’informatisation de la gestion administrative et renforcer les capacités des ressources humaines. Il faut aussi procéder à la règlementation des véhicules de transport public de personnes et de marchandises, à la professionnalisation des métiers de transporteur et de conducteur de véhicules de transport de marchandises et de personnes.
L’occasion a été toute indiquée pour le Dr Placide Mpan, ingénieur des ponts et chaussées, directeur général, de dire que «l’absence ou la désagrégation de l’éthique professionnelle constatés et entérinés par la tentation toujours présente de servir les intérêts personnels, la corruption et la subversion de la fonction, nous empêchent d’atteindre ou d’approcher les performances auxquelles les partenaires privés et nous, sommes attendus pour la contribution au budget de l’Etat».
Cette visite de travail à la direction générale a permis à Mme Ebouka-Babackas de bien s’imprégner du rôle des transports terrestres et de se rendre compte des conditions de travail du personnel. Un message d’espoir a été adressé pour le ressaisissement des travailleurs. Pour la ministre, des pistes des solutions existent au regard des préoccupations soulevées.

Philippe BANZ

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