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AFFAIRE ABDOUL MADJID TRAORE : Les pharmaciens du Congo s’indignent de la décision de la Cour suprême

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Dans un communiqué de presse, l’Ordre national des pharmaciens du Congo a exprimé sa profonde indignation, suite à la récente décision de la Cour suprême annulant l’arrêté no 10732 du 5 sept 2023 du ministre de la Santé et de la population portant fermeture définitive de l’Officine pharmaceutique de M. Abdoul Madjid Traore.

Pour rappel, en violation des textes législatifs et règlementaires régissant la profession de pharmacien, M. Abdoul Madjid Traore avait bénéficié le 23 mai 2017 d’une autorisation lui permettant d’ouvrir une officine pharmaceutique à Brazzaville, autorisation n°3896/MSP-CAB, signée par Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé à l’époque des faits.

  1. Gilbert Mokoki, ministre de la Sante et de la population, tenant compte des dispositions législatives et réglementaires et après avoir recueilli les avis techniques auprès des services compétents, a pris le 5 septembre 2023 un Arrêté publié au Journal officiel annulant définitivement cette autorisation d’ouverture, dans le souci de préserver la santé publique.

En dépit de tout ce qui précède, la Chambre administrative de la Cour suprême a annulé l’Arrêté pris récemment par M. Mokoki, par un Arrêt no 19/GCS-2023 du 16/11/23.

Ce qui, estime l’Ordre national des pharmaciens du Congo, révèle incontestablement:

  • une dépendance aux injonctions et pressions politiques: l’intervention acharnée du premier ministre sur ce dossier en est malheureusement l’exemple;
  • une ignorance des protocoles établis visant à garantir la sécurité et la qualité des services pharmaceutiques délivrés à la population;
  • une méconnaissance du droit pharmaceutique;

Il est impératif de souligner limportance cruciale des Ordres professionnels à qui le législateur a confié les missions de service public, afin de garantir l’indépendance et le contrôle de l’accès à la profession

Le non-respect de ce dispositif législatif et réglementaire, à travers la mise en œuvre de cette décision de la Cour suprême, présenterait des risques et fragiliserait la profession de pharmacien et, par ricochet, la santé publique dont elle constitue un acteur essentiel.

En définitif, l’Ordre national des pharmaciens du Congo se désengage de toutes les conséquences fâcheuses qui résulteraient de la décision de la Cour suprême.

Viclaire MALONGA

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