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Coopération UNESCO-Congo : Garantir l’inclusion sociale des migrants

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Le présidium à l’ouverture des travaux

Sous le thème: «Genre et migration», il s’est tenu du 18 au 20 décembre 2019 à Brazzaville la première école MOST du Congo. C’est Bruno Jean Richard Itoua, ministre de l’Enseignement supérieur qui en a ouvert les travaux, en présence de son homologue des Affaires sociales Antoinette Dinga Dzondo. Le Programme MOST (Management of social transformation) en français Programme de gestion des transformations sociales de l’UNESCO est un programme dont la vocation est d’apporter un soutien aux Etats membres dans l’amélioration des processus de prise de décisions à travers une interface entre la recherche et les politiques publiques.

C’est un programme scientifique régi par une approche interculturelle qui utilise les connaissances et compétences relevant des domaines des sciences sociales. Créé en 1994, ce programme est le seul des six programmes scientifiques intergouvernementaux de l’UNESCO qui a pour objectifs de promouvoir et de développer la recherche comparative internationale pertinente pour l’élaboration des politiques publiques. Il apporte un soutien aux États membres dans l’amélioration des processus de prise de décision éclairée par des données empiriques, à travers une interface renforcée entre la recherche et les politiques publiques, en utilisant notamment, les connaissances en sciences sociales fondées sur les besoins et les droits humains.
Privilégiant l’utilisation de connaissances fondées sur les besoins et les droits humains, le programme MOST met un accent sur la question de l’inclusion sociale. Du point de vue de ce programme, et donc de l’UNESCO, l’inclusion sociale, qui vise à promouvoir la pleine participation d’individus et de groupes qui sont ou risquent d’être défavorisés dont les migrants, dans tous les aspects de la vie collective, est un objectif clé du développement durable et un aspect essentiel pour lutter contre la pauvreté, réduire les inégalités et promouvoir l’avènement des sociétés inclusives. Le programme a pour but d’encourager l’établissement de passerelles entre le chercheur et le politique, en créant des synergies entre eux, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques efficaces concourant à la construction de sociétés plus équitables, plus inclusives et donc plus pacifiques.
Jean-Pierre Ilboudo, représentant de l’UNESCO, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo s’est réjoui que certaines des recommandations du 1er forum ministériel MOST pour l’Afrique centrale co-organisé par le Gouvernement du Congo et l’UNESCO à Yaoundé (Cameroun) en Octobre 2016 se concrétisent progressivement. Il s’agit notamment de la mise en place du Comité national MOST du Congo. «C’est avec plaisir que l’UNESCO s’est engagée à poursuivre l’accompagnement du ministère de l’Enseignement supérieur, qui pour le compte du Gouvernement congolais, n’a ménagé aucun effort pour matérialiser l’opérationnalisation de cette structure interministérielle qui sert dorénavant de vivier de professionnels qualifiés pouvant aider à renforcer l’interface entre la recherche et les politiques dans le cadre des défis de la mise en œuvre du Programme international de développement (PND) à l’horizon 2030 et qui passera par une bonne gestion des transformations sociales nécessaires au sein des communautés et des nations à travers des politiques publiques plus inclusives», a-t-il déclaré.
Dieudonné Tsokini, professeur titulaire de psychologie pathologique et psychologie clinique et coordonnateur du Comité national du programme MOST-Congo, a articulé sa communication autour de cinq aspects: l’interdisciplinarité du Programme MOST aux attentes scientifiques et atouts académiques de cette école; aux principes de légitimation scientifique de l’école; la définition des Sciences sociales et leurs objets, et la question du lien entre le programme MOST et la Migration.
Vantant les mérites de cette école, il a affirmé que ‘’l’école MOST constitue un espace de valorisation de nos recherches et qui, dans une certaine mesure, pourrait servir de levier à des réflexions scientifiques d’envergure, gage indispensable à la promotion académique selon les exigences du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)’’.
Il s’agit là d’un programme vaste qui situe la complexité de l’objet des sciences humaines et son caractère multifactoriel, et par conséquent mobilise plusieurs ressources et compétences que sont les chercheurs en sciences sociales. «Que l’intérêt scientifique de l’école MOST soit prioritairement un intérêt heuristique, quant à la pertinence des questionnements soulevés qui demandent à être problématisés et contextualisés, pour une appréhension et une appropriation efficientes des phénomènes et situations en jeu et en acte sur la scène sociale, notamment la question ici en débat, celle portant sur «Le genre et la migration»», a-t-il précisé.
Pour Jean Pierre Ilboudo, l’organisation de cette école MOST est un gage de l’engagement de l’UNESCO pour contribuer au renforcement des capacités des hauts cadres de l’Etat regroupés au sein du Comité national MOST. C’est en outre une belle opportunité d’appropriation nationale du programme pour la gestion des transformations sociales.
Dans l’optique d’un apprentissage et d’un renforcement continus de capacités, le représentant de l’agence onusienne a encouragé les participants à cette première école à s’inscrire au Laboratoire virtuel des politiques inclusives de l’UNESCO.
A noter que cette école est la troisième en Afrique centrale, après celle du Gabon et du Cameroun axée sur la «Méthodologie d’élaboration, de pilotage et d’évaluation des politiques sociales inclusives».

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE

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