L’élaboration d’un Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique en République du Congo (PDIDE-Congo) a fait l’objet d’un atelier le 28 mars 2024 à Brazzaville. C’est Tchicaya Gondhet De Trebaud Jules Gérard, conseiller au Plan et au développement qui a ouvert les travaux en présence de Réné Diouf, représentant résident adjoint du PNUD et du Dr Adama Ekberg, économiste en chef du PDIDE.
L’atelier a été organisé par les ministères en charge du Plan et du développement industriel, des zones économiques en partenariat avec la commission économique pour l’Afrique (CEA) et le PNUD.
L’élaboration et la mise en œuvre d’un PDIDE, a signifié Réné Diouf, permettrait d’accroître la contribution du secteur industriel congolais dans le PIB mais également de tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour laquelle le Congo s’est doté d’une stratégie de mise en œuvre. Cette stratégie, a-t-il dit, s’inscrit dans cette perspective d’accroître les exportations du pays vers ce vaste marché continental de plus de 1,3 milliards de consommateurs et de stimuler la diversification horizontale et verticale de son économie. «Cet atelier constitue une excellente plateforme qui nous est offerte pour échanger sur les voies et moyens d’accélérer les actions propices à l’industrialisation et à la diversification économique au Congo ainsi que sur leurs liens avec une mise en œuvre réussie de la ZLECAF», a indiqué Réné Diouf.
Ouvrant les travaux, le conseiller au Plan et au développement a précisé que le Gouvernement congolais, comme ceux des autres pays d’Afrique centrale, a pris depuis quelques années, davantage conscience de la nécessité d’accélérer la diversification économique et de développer les capacités productives nationales en vue de relever les multiples défis socioéconomiques auxquels les pays font face. En se dotant du PND 2022-2026, «notre pays ambitionne de restructurer son économie en s’appuyant sur les opportunités qu’offrent les activités porteuses de croissance forte. En effet le PND 2022-2026 prévoit dans ses orientations stratégiques le développement d’une économie forte et diversifiée ainsi que d’une industrie adossée à l’agriculture et aux matières premières existantes sur place répondant ainsi à l’intérêt de fonder le développement économique sur la valorisation des ressources locales», a-t-il dit.
Cette volonté affichée des autorités congolaises de faire de l’industrialisation et de la diversification économique un axe important de leur stratégie de développement, a poursuivi le conseiller au Plan, s’inscrit dans l’esprit de la déclaration des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine qui à l’issue de leur sommet extraordinaire de novembre 2022 à Niamey (Niger), avait appelé à une accélération de l’industrialisation basée sur les produits de base comme moteur de croissance, de création d’emplois productifs et de diversification économique grâce aux chaînes de valeur régionales des ressources naturelles du continent.
«Nous mettons à la disposition des pays, des Plans directeurs de conservation pour aller au-delà des visions, au-delà des stratégies. C’est faire en sorte que les économies du continent africain s’inscrivent dans une logique systématique de transformation sur place de nos matières premières critiques et nos matières premières stratégiques. C’est créer des emplois pour les jeunes, pour les femmes, les producteurs qui n’attendent que cela. Ce lancement est l’occasion de faire le bilan de l’économie», a relevé Dr Adama Ekberg.
Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA
