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FETE PATRONALE DU MBONGUI ABBE EUGENE NKAKOU : L’abbé Vincent Massengo a exhorté la communauté chrétienne à l’unité en la Sainte Trinité

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Vue des participants à la messe

L’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville, représentant Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, a présidé samedi 25 mai 2024 en différée en la chapelle du Mbongui abbé Eugène Nkakou située derrière le lycée Pierre Sarvognan De Brazza, à côté du marché Total à Bacongo, l’eucharistie marquant la commémoration de la fête patronale de cette communauté chrétienne anciennement «Foyer Abraham» et qui a lieu le 24 mai de chaque année. Cette eucharistie a été concélébrée par une dizaine de prêtres, parmi lesquels les abbés Crépin Giscard Gandou D’Isseret, responsable du lieu et Franky Gloire Kitilou, secrétaire chancelier de l’archidiocèse de Brazzaville.

Elle a été animée par la chorale Kenguelé de la paroisse Saint Joseph de Linzolo, la chorale du Mbongui abbé Eugène Nkakou et le chœur des amis du grégorien de la paroisse Notre-Dame du Rosaire de Bacongo. Les membres de la famille biologique de l’abbé Eugène Nkakou étaient parmi les invités.

Le vicaire general en la chappelle
Abbé Vincent Massengo

Dans son homélie, l’abbé Vincent Massengo a exhorté cette fervente et dynamique communauté chrétienne à l’unité en la Sainte trinité comme le dit l’évangile du jour dans Matthieu 28, 16-20: Jésus le ressuscité envoie ses disciples en mission. «L’abbé Eugène Nkakou est né en 1910 d’une grande famille chrétienne. Se sentant attiré par la prêtrise, son père s’y opposa. C’est avec beaucoup de tracasseries qu’il entre au séminaire, et le 29 mai 1938 il accède aux sublimes fonctions du sacerdoce, ensemble avec l’abbé Auguste Rock Nkounkou. A 32 ans de vie sur terre, dont quatre ans seulement de sacerdoce, le 24 mai 1942 sonnait le glas annonçant son décès à Boundji, sa terre de mission. Inhumé à Boundji dans un premier temps puis réinhumé à Brazzaville, ses restes mortels reposent au cimetière de la mission à la cathédrale Sacré-Cœur.

Abbé Crépin Giscard Gandou D’Isseret

Comment devenir de vrais disciples et de vrais missionnaires du Christ lorsqu’on sait que nos pensées et nos idées sont ailleurs? L’abbé Eugène Nkakou a été enterré à Boundji, mais la famille est allée à l’encontre de ce qui est établi. Nos Seigneurs Georges Firmin Singha devaient être inhumés à Pointe-Noire sa terre de mission, tout comme Ernest Kombo à Owando. Finalement, l’un et l’autre ont été enterrés à Boundji et à Brazzaville. Nos préjugés mesquins nous détournent de la réalité et de la volonté de Dieu qui veut que nous vivions la Sainte Trinité. Enseignant, il avait les aptitudes d’un grand musicien et d’un grand joueur de football. Il eut le privilège de créer plusieurs équipes. C’est cela savoir apporter l’évangile, savoir apporter l’unité et l’amour. A Boundji, la résidence où il habitait en tant qu’enseignant et qui porte son nom est toujours en bon état jusqu’aujourd’hui. Selon les témoignages recueillis auprès de mon père, les abbés Eugène Nkakou et Auguste Rock Nkounkou ont étudié au séminaire Saint Bellarmin de Mayidi, en République Démocratique du Congo», a dit le vicaire général.
Vers la fin de la messe, l’abbé Crépin Giscard Gandou D’Isseret a invité la famille de l’abbé Eugène Nkakou à s’associer à l’Eglise pour que cette résidence soit transformée en siège de la fondation ou qu’elle devienne une œuvre de bienfaisance pour la formation de la jeunesse. «Ne perdons pas de vue les traces de ce qu’a été l’abbé Eugène Nkakou de son vivant, car son habitation peut être transformée en convergence des jeunes. Désormais, chaque année, nous célébrerons la fête patronale en ces lieux autrefois foyer Abraham, mais débaptisé Mbongui Abbé Eugène Nkakou par l’assemblée spéciale des ouvriers apostoliques (ASOA) tenue du 26 juin au 2 juillet 2022, à Brazzaville».
Pour rappel, les premiers fruits de l’évangélisation du Congo en 1883 sont les ordinations presbytérales des abbés Charles Mahonde et Louis Guerlot, en 1892, soit neuf ans après le lancement des activités évangéliques. Il fallait attendre l’année 1938 pour voir deux congolais atteindre le sacerdoce: les abbés Auguste Rock Nkounkou et Eugène Nkakou. La promotion de 1946 se composait des abbés Théophile Mbemba, Fulbert Youlou, Benoît Gassongo, Raphaël Dangui et Louis Loubassou. Parmi ces cinq prêtres, deux devinrent de responsables de premier plan: les abbés Théophile Mbemba qui fut le premier archevêque noir du Congo et Fulbert Youlou qui devint président de la République (1959-1963). Tandis que l’abbé Benoît Gassongo promu évêque auxiliaire de Fort Rousset fut sacré à Rome en 1965 et nommé administrateur apostolique en remplacement de Mgr Emile Verhille, évêque du lieu. Louis Loubassou quant à lui, choisit d’autres itinéraires.

Pascal BIOZI KIMINOU

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