Nous vivons un moment de rapidités. Les réalités, à peine entraperçues, disparaissent dans le flot des nouvelles qui ne reviendront plus. Les jeunes surtout jouent de leur dextérité pour communiquer entre eux par le téléphone. C’est-à-dire pour se transmettre les messages courts et brefs qui ne s’encombreront pas de rigueur orthographique.
Dans ce contexte, lire des textes devient barbant. La presse, surtout la presse chrétienne, perd du terrain. Aussi, de voir une jeune pousse de 25 ans persister dans l’information paroissiale, devient-il une vraie prouesse à saluer. Depuis 1999, au cœur de la paroisse du même nom au Plateau des 15 ans, prospère un journal qui, 25 ans après, ne peut plus être qualifié de «petit».
Dimanche dernier, dimanche de Pâques, ce journal a reçu les hommages qu’il mérite. Autour de l’Abbé Bogdan, son curé fondateur, la petite équipe opiniâtre qui persiste à aller à contre-courant de l’histoire en continuant de diffuser une fois par mois un organe qui résiste. Le mérite est dans la durée. Il est dans la persistance du mélange des talents et des convictions. Mélange des générations aussi.
Car «Le Ressuscité» a su rassembler autour de lui des talents de divers âges. Un de nos propres rédacteurs-en-chef Bernard Mackiza; son plus proche collaborateur, Fulbert Kimina-Makumbu, mais aussi des plumes magnifiques qui se sont illustrées dans nos colonnes comme Dominique Ngoie Ngala se sont relayés pour prendre «Le Ressuscité» par la main.
Geste noble d’un métier qui ne reconnaît pas de petit ou de grand journal. Le futur est d’espérance en Jésus-Christ, a rappelé Mgr Javier Herrera Coronna, le Nonce apostolique, au cours de la messe. Rester vivants dans la vie de l’Eglise; Ancrés dans la Parole de Dieu ; Vivants dans les sacrements; Vivants dans l’expérience de sainteté: c’est le carburant d’une presse de foi. Longue vie «Le Ressuscité» !
Albert S. MIANZOUKOUTA
