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BANQUE MONDIALE : Le portefeuille utilise des mécanismes de financement adapté aux défis de développement

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Les minitres,l'équipe de la banque mondiale et les invités à l'ouverture

Le Groupe de la Banque mondiale et le Gouvernement congolais ont procédé, du 19 au 20 mars 2024 à Brazzaville, à la revue de la performance du portefeuille pays édition 2024. La cérémonie a été coprésidée par Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Gouverneure nationale de la Banque mondiale et Mme Louise Pierrette Mvono, représentante résidente de la Banque mondiale au Congo. L’objectif visé est d’évaluer chaque année les résultats obtenus par des projets sous financement de la Banque mondiale.
Avec pour thème: «Optimisation de la performance du portefeuille de la Banque mondiale», cette revue a regroupé 300 participants venus de plusieurs institutions comme les ministères, les partenaires techniques et financiers, la société civile et la Banque mondiale.
Pendant deux jours, ces participants ont relevé les acquis et les faiblesses décelées. Ils ont suggéré qu’on vulgarise les accords de financement qui constituent un besoin énorme pour mieux faire connaître les projets. Fernand Sosthène Likouka, directeur de cabinet de la ministre en charge du Plan, clôturant les travaux, a rassuré que «désormais des précautions seront prises pour sensibiliser suffisamment sur les projets retenus et à exécuter pour faire connaître comment les accords sont négociés. Il faut qu’il y ait partage d’informations dans les administrations pour que chacune soit avertie des accords de coopération signés».
Les économistes de la Banque mondiale ont fait ressortir que le Congo a besoin d’une croissance économique plus forte et plus inclusive pour diminuer le taux de pauvreté de la population qui a augmenté à 46,8% en 2023. L’économie devrait poursuivre sa reprise progressive, avec un PIB qui devrait croître de 3,5 % en 2024 et de 3,4 % entre 2024 et 2026. La croissance sera principalement tirée par l’augmentation des investissements dans le secteur pétrolier, le développement du secteur gazier et par l’apurement continu des arriérés de l’Etat envers les entreprises nationales, l’augmentation progressive des dépenses sociales et des investissements publics et la mise en œuvre des réformes de la gouvernance de l’environnement des affaires qui soutiendront la croissance de l’économie pétrolière. Jusque-là, la reprise économique reste fragile.
A l’ouverture des travaux, Mme Louise Pierrette Mvono a souligné que l’année fiscale 2023 a été particulièrement riche en enseignement avec la clôture de huit projets sur un portefeuille qui en comptait 16 au début de l’année. Le portefeuille actif de la République du Congo est de 766,72 millions de dollars américains avec une augmentation significative de la taille individuelle des projets passant de 26,92 de dollars en 2016 à 63,89 millions de dollars américains en moyenne cette année.
Pour sa part, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a rassuré: «L’économie congolaise a connu un raffermissement de sa croissance en 2023 de l’ordre de 2 % et devrait atteindre 4,9 % en 2024, grâce à la reprise dans le secteur pétrolier. Le secteur hors pétrole, quant à lui, a représenté courant 2023 un produit intérieur brut de l’ordre de 3,4 % et devrait atteindre 5 % en 2024, contribuant fortement à soutenir le dynamisme de croissance, en rapport avec les efforts de transformation structurelle d’une économie placée sur les rails de la mise en œuvre du plan national de développement 2022-2026 et du programme conclu avec le FMI sur la facilité élargie de crédit». La ministre a ajouté: «Dans une conception plus rationnelle de la dépense publique, la Banque mondiale dans un pays, à compter du 1er juillet 2022, a posé comme jauge, un montant minimal de 60 millions de dollars américains par projet, tout en privilégiant une démarche holistique ou transversale, bénéficiant à plus d’un département ministériel, à travers la mise en œuvre de programmes de développement».
A noter que dans le même cadre, du 21 au 22 mars 2024, l’Institut national de la statistique (INS) à Brazzaville a organisé des journées de partage des connaissances, avec un nombre restreint de participants, visant à favoriser la collaboration et le partage de savoir entre les administrations publiques, les partenaires techniques et financiers, les institutions académiques et les ONGS.

Philippe
BANZ

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