Un nouvel écrivain, Hilarion Boukoumou, vient d’enrichir le cercle littéraire des écrivains congolais. Il a présenté ses deux premiers bébés littéraires le 27 avril dernier au centre culturel Zola, à Brazzaville. Il s’agit du roman titré: ”Tangou, le fils de tonton Baloka”, 245 pages, et du recueil de poèmes intitulé ” Matondo”, deux oeuvres éditées à L’Harmattan, respectivement en 2022 et en 2023. La présentation et la dédicace ont été faites par les écrivains et critiques littéraires Pierre Ntsémou et Winner Franck Palmers.
Du recueil de poèmes, on peut retenir que, ”le poète Hilarion Boukoumou promène son pinceau pour décrypter et dénoncer certains faits sociaux. Il a abordé presque toutes les thématiques, du positif au négatif au travers de l’amour, du bien, du mal, de la joie, de la tristesse, de la politique, du chômage, de l’art, du fanatisme, du sport…Avec des mots méticuleusement choisis, des aspects contrastants de la vie ont été mis en relief. C’est une poésie d’alerte pour apaiser les pluies de tout genre et offrir aux humains les plaisirs afin qu’ils se délectent des diffétents instants de la vie sur terre”.
Ce recueil de poèmes compte 46 poèmes qui s’étalent sur 84 pages. Dans environ 90% des poèmes, on note une volonté réussie du poète à construire des vers classiques dont les rimes alternent à merveille entre celles suivies ou plates et les croisées en majorité, avec quelques touches de rimes embrassées démontrant combien Hilarion Boukoumou a été séduit et profondément marqué par la poésie classique…
Son roman, par contre, raconte l’histoire de Tangou qui, après l’obtention de son baccalauréat à Mfinda, a rejoint Bissibossi, la ville-capitale, afin d’entamer la vie estudiantine. Un satisfecit pour Baloka, son père, qui entend trouver en son fils l’occasion de vivre ses derniers instants de bonheur. Seulement l’espoir que suscite Tangou est rudement éprouvé par le destin: l’obscurité va s’abattre sur sa famille. Bien qu’une étoile ne s’éteint jamais, Tangou sortira-t-il vainqueur de ses ténèbres? Une lecture efficiente permettra non seulement de voyager au coeur même de ce récit, mais surtout de lever l’équivoque sur cette interrogation.
Répondant à la série de questions, Hilarion Boukoumou a relevé qu’il est un passionné de lecture et d’écriture, et il tire son inspiration des faits sociaux, et spn roman reste une fiction, il n’indexe personne. Cependant, ”Matondo”, le titre de son recueil de poèmes, veut tout simplement dire merci, en langue kongo. Il s’est dit heureux de faire désormais partie du cercle des écrivains congolais dont il a loué le travail.
Né à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, en République du Congo, Hilarion Boukoumou a étudié à la Faculté de droit de l’Université Marien Ngouabi à Brazzaville, avant d’être admis au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature du Cameroun. Actuellement, il est substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Brazzaville.
Alain P. MASSAMBA
