Passionné de littérature, et inspiré par des grands poètes comme Aimé Césaire, Tchicaya U Tam’si, le poète Sayine D. Mboumba-Koho est auteur du recueil de poésie ‘’Nuits de flammes’’, qui est son premier ouvrage. Il a été publié aux Editions Kemet, au Congo, préfacé par Hugues Eta.
Ce recueil de 171 pages compte 54 poèmes qui expriment des réalismes s’inscrivant dans les traces mémorielles du passé, une manière pour lui de restaurer les racines traditionnelles, de crier sur des injustices et inégalités sociales. ‘’Nous sommes une époque branchée, qui sait remuer la pierre tombale des ancêtres morts à genoux’’. Dans cette strophe, nous comprenons qu’il est question de liberté.
Conscient de la taille non négligeable de sa plume, Sayine D., loin d’être quelqu’un dépassé, est plutôt une arme d’une grande humilité. Il n’est pas le genre d’auteurs à prendre le premier rôle ; c’est plutôt le genre qui se dissimule derrière ses écrits pour créer une autre réalité comme celle du narrateur indépendant.
Dans le poète liminaire, le sens des mots est englué dans l’hermétisme imagé qui témoigne non seulement de la force du langage, mais aussi de la beauté des mots. La force et la beauté sont mises à contribution pour répandre les mots (le fauve du passé, le sol tatoué de sang, l’heure jaillissante de l’éléphant noir) de l’auteur employé dans son poème ‘’Rappel aux masques’’.
La malédiction dont il est question dans l’ouvrage concerne non seulement l’auteur, mais aussi toute sa génération. Cette malédiction, l’auteur la porte, puiqu’il devient en quelque sorte le porte-parole de cette génération qui n’arrive pas à créer son désarroi. C’est une façon de dire qu’il y a une jeunesse maudite. Dans le texte intitulé ‘’Génération bâtarde’’, l’auteur essaie de présenter en quelque sorte les signes même de cette bâtarde-là, il devient poète maudit.
Princesse GRACIASS (Stagiaire)
