Home Culture POINTE-NOIRE : Henri Djombo présente «Le miraculé du vol 352»

POINTE-NOIRE : Henri Djombo présente «Le miraculé du vol 352»

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Henri Djombo, pendant la dédicace de son ouvrage
Henri Djombo, pendant la dédicace de son ouvrage

Le monde de la culture et des lettres s’est retrouvé vendredi dernier au soir à l’hôtel Elaïs de Pointe-Noire devant Henri Djombo. L’ancien ministre d’Etat venait présenter et dédicacer son dernier roman, « Le miraculé du vol 352 » (Ed. IC).

«Que les jeunes ne créent pas et n’entretiennent pas de fossé avec les anciens», a recommandé Henri Djombo, lorsqu’il a pris la parole. Parmi ces anciens, écrivains reconnus, il faisait surtout allusion au Dr Tchichellé Tchivela, présent à la tribune et égrenant les recommandations à l’endroit de cette jeune génération qui semble parfois se comporter avec désinvolture. Qu’il soit reconnu et inclus dans une anthologie littéraire rédigée par un écrivain au Sénégal mais ignoré par l’association des hommes et femmes de lettres à Pointe-Noire est une incongruité.
Le livre a été commenté par deux universitaires très au fait de la bibliographie d’Henri Djombo, de la structuration de sa pensée et de ses thématiques littéraires récurrentes qui marquent l’insistance de l’homme sur les questions de développement, la gestion saine des entreprises publiques, la dépendance de l’étranger. «Comment couper le lien de dépendance avec l’Occident et nous interroger sur nous-mêmes en profondeur ?», a souligné le Pr Mukala Kadima Nzuzi. «Ce livre n’est pas un traité économique. C’est de l’imaginaire proche de la réalité que nous vivons », a-t-il averti. «L’auteur veut nous dire quelque chose ».
Mais quoi? A l’image du roman lui-même, qui rend compte de la vie du survivant à un crash d’avion, qui reste plongé dans un coma profond dont il n’émergera que grâce à la ténacité d’une garde-malade, écrivaine à ses heures perdues. Idylle et expériences littéraires croisées : «Ce livre renvoie à la quête permanente du développement, thème cher à Henri Djombo. C’est le récit d’un Africain sur l’Afrique, écrit à partir de l’Afrique et non de la diaspora », a insisté en substance le Pr Yala, autre spécialiste attaché à l’œuvre d’Henri Djombo.
La soirée a été égaillée par la parole véhémente et prolixe du Dr Thitchellé Tchivela, écrivain et médecin qui encourage la jeunesse à savoir prendre le temps de mûrir sa pensée et trouver les énergies, à l’instar d’Henri Djombo, écrivain prolixe et éclectique, pour explorer les maux de l’Afrique. Lui, qui a notamment introduit l’enseignement de la littérature latinoaméricaine à l’université Marien Ngouabi, a appelé à l’ouverture d’esprit.
Pour conclure, Henri Djombo dont un prochain roman est annoncé, a délivré la parole de fin : «Une société qui ne se compose que des jeunes et tuerait les pères n’est pas plus concevable que celle qui ne privilégierait que les vieux. Les écrivains doivent former une famille solidaire ; qu’ils ne fassent pas comme les politiciens. Il nous faut dessiner un nouveau monde», a conclu Henri Djombo, avant de dédicacer son livre.

ASM

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