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PUBLICATION : ”Toumayi, porté disparu”, de Norbert Biembédi Dyondzé

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Norbert Biembédi Dyondzé dédicaçant son ouvrage

La cérémonie de présentation et de dédicace du roman de Norbert Biembédi Dyondzé, 78 pages, publié aux éditions ADCLF (Alliance pour le Développement de la Culture en Langue Française), s’est déroulée mercredi 3 avril dernier à l’Institut français du Congo (IFC) à Brazzaville, devant un parterre de férus du livre. Sous la modération de Pensée Sem Esse-Nsi, la critique du deuxième opuscule de cet auteur a été assurée par l’abbé Aubin Banzouzi, écrivain et critique littéraire.

Comme dans une nouvelle, l’auteur de ”Toumayi, porté disparu” met en scène deux femmes voisines, Bidenda et Memba, qui partagent la même cours. Leur cohabitation est faite d’intrigues sur fond de disparition de Toumayi, un bébé de Bidenda, devant l’indifférence de Julienne Memba.

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La couverture du livre

L’abbé Aubin Banzouzi indique que face au crime odieux de non-assistance à personne en danger, d’un fragile et innocent bébé dénommé Toumayi qui se noie dans le contenu nauséabond des latrines, et face à la cachotterie qui s’en suivra, les causes du décès de Toumayi sont attribuées à un parent, notamment l’oncle de Bidenda (la dandineuse) servant de bouc-émissaire, au nom d’une certaine superstition anachronique qui perdure malgré l’accroissement du niveau d’instruction des populations et l’influence de la modernité.
Le récit se subdivise en sept chapitres anonymes. Il soulève plusieurs thématiques sociétales autour, entre autres, de la femme africaine, du fait religieux, du vivre-ensemble, et de la gestion des conflits. Le livre s’oppose en effet à toutes formes de charlatanisme ou d’obscurantisme, de méchanceté et de mésententes entre voisins, connaissances et parents appelés normalement à tisser des liens solides d’amitié et de fraternité pour une société plus harmonieuse et inclusive, où il ferait bon vivre pour chacun et pour l’ensemble.
Pour le critique littéraire, la vision globale de cette œuvre à effets de fiction laisse transparaitre un écrivain humaniste chrétien, soucieux du bien-être de l’homme dans sa diversité et la complexité de sa nature. C’est, à n’en point douter, un terreau anthropologique révélateur des mœurs contemporaines, des vilénies à corriger et des valeurs à promouvoir.
L’abbé Aubin Banzouzi pense que dans un style propre à lui, l’auteur qui n’en est pas à sa première publication, «manie avec dextérité l’art prosaïque et poétique, avec une omniprésence de dialogues dans le texte. Ce mélange de genres enrichit ce petit roman savoureux qui se lit d’une seule traite, avec une écriture accessible à tous âges et édifiante. Ce riche petit roman de Norbert Biembédi Dyondzé peut être proposé au programme scolaire national en classe de 6ème au collège ou adapté facilement au théâtre tout comme au cinéma».
Dans le débat qui a suivi la présentation du livre, l’auteur a fait savoir que les noms des personnages de son roman sont significatifs. Par exemple Memba, qui signifie ‘’boue’’, dans le dialecte de l’auteur est un personnage négatif. Toumayi signifie enlacer dans un cul de sac, dans une situation difficile; Bidenda, qui se dandine; Samafou, mari de Bidenda, qui ne s’occupe pas des querelles entre sa femme et Memba; Natazango, oncle de Bidenda signifie non coupable.
Norbert Biembédi Dyondzé explique qu’il écrit pour, entre autres, «communiquer, pour marquer ma présence dans le monde de l’écriture, pour m’affirmer…», a-t-il dit.
Né à Mongouma-Baye, sous-préfecture de Bouanéla, dans le département de la Likouala en République du Congo, le 6 juillet 1954, Norbert Biembédi Dyondzé est détenteur d’un DESS en langue et littérature française. Il est un agent de la fonction publique admis à la retraite, rewriter au quotidien Les Dépêches de Brazzaville.

Gaule D’AMBERT

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