Session pastorale annuelle des évêques du Congo : Les rapports d’activités de Commissions épiscopales en examen

C’est devenu une tradition et cela depuis une décennie, les archevêques et évêques du Congo ont pris l’habitude d’écouter, d’analyser et d’examiner les rapports des Commissions épiscopales et autres structures d’Eglise sur les activités réalisées au cours de l’année écoulée. Les Commissions épiscopales sont chargées d’aider les archevêques et évêques dans leurs missions pastorales. C’est l’objet de la présente session pastorale qui fait partie des trois rendez-vous ordinaires de l’année, de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) avec l’Assemblée plénière et la retraite spirituelle, dont les travaux se sont ouverts le mardi 26 avril 2022 au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville. Sous les auspices de Mgr Daniel Mizonzo, évêque diocésain de Nkayi et président en exercice de la CEC.

A l’ouverture des travaux, trois allocutions ont été prononcées. D’abord, celle de l’abbé Armand Brice Ibombo, secrétaire général de la CEC qui a donné le programme de la session et peint le tableau des cinquante ans de la CEC. «La mission du secrétariat général, selon nos statuts est celle de coordonner les activités de la CEC. Cette mission reçue des évêques s’exerce au quotidien, malgré les réticences de certains et le caractère réfractaire des autres. Dans le suivi des Commissions, le secrétariat général est toujours présents aux diverses activités par exemple, nous avons participé à la session de formation du bureau national du CNALC tenue à Koubola; la participation au forum de la jeunesse à la paroisse Sainte Rita de Moukondo; à la fête patronale du grand séminaire de théologie». Puis, l’allocution de M. Firmin Bozangabato, président du Conseil national de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CNALC). Il a invité les archevêques et évêques à plus d’attention et de responsabilité dans l’examen des différents rapports des Commissions épiscopales. «Nous tenons cette session pastorale à un moment où l’actualité internationale est fortement marquée par la crise militaire russo-ukrainienne qui a même porté ombrage à la crise sanitaire de la COVID-19 que nous avons traînée pendant plus de deux ans. Malgré l’éloignement du théâtre des événements, la présence des citoyens africains en général et congolais en particulier qui fréquentaient les écoles supérieures de l’Ukraine ne nous a pas laissé indifférents, surtout quand nous tenons compte d’une part des brutalités auxquelles ces étudiants ont été soumis dans leurs tentatives d’exfiltration de ce territoire sous bombardement, et d’autre part des conséquences de cette crise sur les économies de nos pays qui vont jusqu’à toucher le panier de la pauvre ménagère, avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Nous nous réunissons également à un moment où l’Eglise universelle se prépare activement pour le synode de l’année prochaine. Notre Eglise du Congo n’est pas restée en marge de cette réflexion qui mobilise les fidèles dans les paroisses de nos diocèses. Sur le plan national, nous vivons encore dans la liesse de l’installation du nouvel archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou et l’ordination épiscopale du nouvel évêque de Ouesso, Mgr Gélase Armel Kema, ainsi que Mgr Jean-Baptiste Ngoyi-Ngoma, administrateur diocésain de Dolisie. Nous leur présentons nos félicitations pour ces nouvelles charges autant que nous remercions Mgr Anatole Milandou, archevêque émérite de Brazzaville et Mgr Yves Marie Monot, évêque émérite de Ouesso pour les bons et loyaux services rendus à notre Eglise».
Ouvrant les travaux, Mgr Daniel Mizonzo a indiqué: «nos prédécesseurs, nos aînés dans la foi: Théophile Mbemba, archevêque de Brazzaville; Jean-Baptiste Fauret, évêque de Pointe-Noire; Georges Firmin Singha, évêque d’Owando; Emile Biayenda, archevêque coadjuteur de Brazzaville, décidèrent de se réunir du 8 au 11 février 1971. C’est ainsi qu’est née officiellement la CEC. Comme Conférence épiscopale, ce n’est pas celui de diminuer l’autorité souveraine de chaque diocèse, mais bien celui de nous mettre ensemble, dans un esprit de communion, de fraternité et de collégialité». Aussi, Mgr Andrea Giovita a donné lecture de la lettre de nomination par la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, du nouveau directeur national des OPM. Ont pris part à la cérémonie d’ouverture des travaux, NN.SS Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando et de la Province ecclésiastique du Nord, vice-président et porte-parole de la CEC; Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et de la Province ecclésiastique du Centre (PEC); Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire et de la Province ecclésiastique du Sud; Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma; Franck Daniel Nzika, évêque d’Impfondo; Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala; Gélasse Armel Kema, évêque de Ouesso; Jean-Baptiste Ngoyi-Ngoma, administrateur diocésain de Dolisie; Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala; Yves Marie Monot, évêque émérite de Ouesso. En présence de Mgr Andrea Giovita, chargé d’affaires, représentant le nonce apostolique au Congo et au Gabon, les recteurs des trois grands séminaires de théologat, philosophât et propédeutique, les vicaires généraux des archidiocèses et diocèses, des aumôniers nationaux des mouvements d’apostolat, du secrétaire général de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), du coordonnateur national de la Commission épiscopale Justice et Paix, ainsi que des invités.
Au cours de leurs travaux, les archevêques et évêques vont écouter et examiner les rapports provenant du Conseil national pour l’apostolat des laïcs du Congo (CNALC), de la Commission épiscopale de l’éducation chrétienne (CEEDUC), de la Commission épiscopale des migrants, immigrants et des réfugiés (CEMIR), de CARITAS Congo, de Juste et Paix, de La Semaine Africaine, de la Commission doctrinale, de la Commission liturgique, de l’Imprimerie Saint Paul, de la Commission de l’Enfance et de la Jeunesse, du Renouveau Charismatique, de la Commission vie et famille, de la Commission évangélisation et catéchèse. Ils auront aussi des échanges avec «les recteurs sur la vie des séminaires», avec «la Conférence des supérieurs majeurs sur la vie consacrée», «l’apostolat biblique», «les aumôneries universitaires et militaires», «les hommes politiques et les élites», «les cadres», «les œuvres pontificales et missionnaires (OPM)». Avant l’audition des différents rapports, l’abbé Armand Brice Ibombo a présenté aux participants, les nouveaux statuts réaménagés de la CEC concernant le titre V des Commissions épiscopales.
Les travaux de cette session s’achèveront le vendredi 29 avril 2022. S’agissant de la commémoration du cinquantenaire de la Conférence épiscopale du Congo, la journée du samedi 30 avril sera marquée par une conférence-débat au Centre interdiocésain des œuvres, ainsi que par les concerts des chorales en l’église Saint Esprit de Moungali. La clôture officielle des festivités interviendra le dimanche 1er mai, par une messe solennelle à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville.

Pascal BIOZI KIMINOU