Dans le cadre de la mise en valeur des Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (PISCCA), François Barateau, ambassadeur de France au Congo, accompagné de Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’Union européenne et Chris Mburu, coordonnateur du système des Nations Unies, a visité le 28 avril dernier à Brazzaville deux projets qui bénéficient d’un soutien financier et technique: le projet «Suivi, accompagnement psychologique et émotionnel des femmes enceintes (SAPEFE)», piloté par l’association Avenir Nepad et le projet «Campagne de sensibilisation pour l’utilisation de Bio-pesticides et biofertilisants à la ceinture maraîchère de la rive droite du Djoué», par le Centre d’initiative et d’action pour le développement (CIAD).
François Barateau et les partenaires techniques et financiers ont visité l’unité de prise en charge psychologique et émotionnelle de l’Hôpital Blanche Gomes. La délégation a été reçue par le Pr Jean Robert Mabiala Babéla, directeur général de l’hôpital; le Dr Etanislas Ngodi, coordonnateur de l’association Avenir Nepad et Maixent Moudoungou, psychologue, clinicien-thérapeute. La délégation est venue s’informer de l’évolution du projet et des activités déjà menées au sein de l’unité.
Après le mot de bienvenu du directeur général de l’hôpital qui s’est réjoui de la formation des sages-femmes dans le suivi des femmes enceintes, le Dr Etanislas Ngodi a indiqué que l’association créée depuis 2004, travaille dans le domaine des droits humains, de la gouvernance et du développement local. Dans le cadre du PISCCA, 5 formations sanitaires ont été choisies à Brazzaville (Blanche Gomes, Makélékélé et Talangaï) et dans le Pool, le cap a été mis sur Mindouli et Kinkala. L’association a mis en place des séances de formation des sages-femmes sur la prise en charge psychologique et émotionnelle des femmes enceintes; des séances d’écoute, de conseil et d’information ainsi que des groupes de paroles.
«Nous estimons que ce projet ne sert que de projet pilote dont les effets devraient être capitalisés en commençant par Brazzaville. Nous serons heureux d’avoir d’autres appuis pour continuer avec Talangaï, Makélékélé et pourquoi pas étendre ce projet à l’échelle nationale. Beaucoup de femmes meurent après l’accouchement. Il faut préparer la femme. Il y a un besoin urgent d’avoir un service de prise en charge psychologique des femmes enceintes», a déclaré le coordonnateur de l’association Avenir Nepad.
L’unité de psychologie clinique de Blanche Gomes, a expliqué Maixent Moudoungou, a commencé en 2018. Son but: éliminer la souffrance psychologique et émotionnelle de la femme enceinte, qui se développe par des troubles psychiques liés au fœtus.
«Nous sommes très fiers d’apporter du soutien aux femmes enceintes, pendant et après l’accouchement, qui ont des angoisses. Nous avons engagé ce projet avec l’association Avenir Nepad et nous saluons son travail remarquable avec l’aide des sages-femmes», a souligné François Barateau.
Après l’hôpital Blanche Gomes, François Barateau et Chris Mburu ont visité ensemble le projet «Campagne de sensibilisation pour l’utilisation des Bio-pesticides et biofertilisants à la ceinture maraîchère de la rive droite du Djoué», piloté par le Centre d’initiative et d’action pour le développement (CIAD). Ils ont été reçus par Brice Anicé Maléla, président du conseil d’administration du CIAD. Le Centre a mené des campagnes de sensibilisation auprès de 348 maraîchers appartenant aux 16 groupements, dont 179 femmes soit un pourcentage de 79,2%. Ces actions avaient pour objectif de contribuer à la réduction de l’utilisation des pesticides chimiques à la ceinture maraîchère de la rive droite du Djoué. «Cette sensibilisation a été un réel succès puisque les maraîchers ont adopté un changement dans leur pratique agricole. Ils ont réduit leur utilisation des produits chimiques et viennent s’approvisionner à la boutique mise en place par le projet», a indiqué Brice Anicé Maléla.
Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA
