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SOMMET DES TROIS BASSINS FORESTIERS : La société civile sonne l’alarme

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Une vue des responsables des organisations de la société civile

Plusieurs organisations de la société civile venues participer au sommet des Trois bassins forestiers tropicaux tenu du 26 au 28 octobre 2023, ont animé le 26 octobre une conférence de presse au centre d’information des Nations unies. Les responsables des OSC ont interpellé sur l’urgence de lutter contre la violation des droits des peuples autochtones et locales, la deforestation et l’extraction sans normes du bois et des mines.

Parmi les animateurs de la conference de presse: Trésor Chardon Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD); Jean Nganga, président de l’Association de défense et de promotion des populations autochtones; Bernard Adebu, directeur des programmes de l’organisation Action pour la promotion et la protection des peuples et espèces menacés (APEM) de la RDC; Benoît Ndemeu, chargé du bassin du Congo de l’agence américaine Environmental investigation agency, basée à Yaoundé, au Cameroun; Mme Vittoria Moretti, chargée de campagne de la Fondation britannique Rainforest foundation (UK), basée à Kinshasa, en RDC et Bonaventure Bondo, activiste climat, coordonnateur national du Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement en RDC.
La société civile a fait un appel aux gouvernants des trois bassins en suggérant que les solutions à la déforestation tropicale doivent venir des pays forestiers tropicaux. L’objectif du sommet, ont déclaré les responsables des organisations de la société civile, est de préserver et de restaurer les trois grands bassins forestiers tropicaux de la planète. Des recherches montrent que plusieurs pays des trois bassins avancent des plans qui vont dans la direction contraire. Dans leur déclaration, ces responsables pensent qu’il faut emprunter une autre voie, fondée sur une transition énergétique juste, des économies durables, respecter les droits des communautés autochtones et locales et les accompagner à défendre et gérer leurs propres territoires. Il est établi que les forêts sous la garde de ces populations stockent davantage de carbone, abritent une plus grande biodiversité et profitent à un plus grand nombre de personnes. «Nous sommes profondément préoccupés par le fait que l’initiative des trois bassins semble plus concernée par le marché du carbone que par les droits humains des peuples autochtones et d’autres personnes en première ligne de la déforestation et de la dégradation des forêts», ont-il dénoncé.
Un appel a été lancé aux décideurs des trois bassins de s’engager dans d’autres voies pour les sauver. Aux gouvernements, les organisations de la société civile ont demandé, d’accroitre la protection juridique, la démarcation et la reconnaissance des terres des communautés forestières comme condition préalable à une protection plus efficace des forêts.

Philippe BANZ

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