Les inspecteurs de l’Enseignement primaire du département de Pointe-Noire ont célébré récemment le 24e anniversaire de la Mutuelle des inspecteurs de l’enseignement primaire (MIEP).Joseph Maleke, inspecteur de l’enseignement primaire à la retraite et co-fondateur de cette mutuelle, lance un appel à ses pairs pour y adhérer.
*Monsieur l’inspecteur, peut-on connaître les raisons de la création de votre mutuelle?
**Nous sommes partis d’un constat. Lorsqu’un inspecteur de l’enseignement primaire mourait, on allait à la veillée assister les parents éplorés. A cette époque, nous n’étions pas organisés. Chacun pouvait verser à la famille du défunt ce qu’il avait dans la poche. On ne pouvait pas continuer à vivre en solitaires. Nous avons pensé mettre en place cette mutuelle bien structurée. Voilà, d’une manière succincte, comment est née, en 2000, la Mutuelle des inspecteurs de l’enseignement primaire de Pointe-Noire.
*Pouvez-vous nous faire le bilan des activités déjà réalisées?
**Pour ne pas être en marge de la société, nous avons commencé par nous faire enregistrer au ministère de l’Intérieur et nous avons obtenu le récépissé qui crée la MIEP. Au départ, notre étions logés dans l’enceinte de l’inspection de l’Enseignement primaire Emery Patrice Lumumba, une structure de l’Etat. Cela n’étant pas autorisé, nous avons délogé pour un autre siège au quartier Voungou-terminus. L’argent ne se garde pas dans la maison, nous avons ouvert un compte dans une banque de la place. Afin de se distinguer des autres, nous avons acheté des uniformes. Pour fructifier nos ressources, nous avons acheté un pousse-pousse qui fonctionne. En vingt-quatre ans d’existence, nous avons organisé tous les cinq ans des anniversaires couplés aux activités touristiques. Nous nous sommes rendus au lac Cayo, au site de Matombi, au lac Nanga, la liste n’est pas exhaustive.
*Quelles sont vos perspectives d’avenir?
**Ne pouvant toujours pas continuer à garder l’argent dans le compte, nous envisageons à court terme d’ouvrir un dépôt de ciment, puis un dépôt de boissons. Ce rêve sera sous peu une réalité.
*Auriez-vous une information à donner aux inspecteurs qui hésitent jusqu’à ce jour à vous rejoindre?
**Les inspecteurs qui sortent aujourd’hui de l’ENS manquent d’esprit de solidarité. Plus l’association vieillit, moins on y compte d’adhérents. Alors que chaque année, nous enregistrons des nouveaux inspecteurs sur le terrain. Voilà pourquoi je lance un appel à tous nos collègues inspecteurs vivant même hors de Pointe-Noire de venir y adhérer, comme l’ont fait deux collègues vivant à Brazzaville. N’hésitez plus!
Propos recueillis par
Equateur Denis
NGUIMBI
