Home Culture VIE DES ARTISTES : «Cashy» Massamba dévoile sa passion à la musique

VIE DES ARTISTES : «Cashy» Massamba dévoile sa passion à la musique

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Casimir Massamba alias « Cashy- Massamba »
Casimir Massamba alias « Cashy- Massamba »

Frère cadet du célèbre musicien Sammy Massamba évoluant en Europe, Casimir Massamba à l’état civil. « Cashy- Massamba » pour les intimes, après avoir pris sa retraite s’est donné pour vocation l’enregistrement des œuvres phonographiques produites par les anciens orchestres des deux rives et d’ailleurs. Nous l’avions rencontré à son domicile sis à Nganga Lingolo. Entretien !

* Comment vous est arrivée l’idée d’enregistrer les œuvres phonographiques produites par les anciens ?

** Je tiens d’abord à vous dire que, je suis moi-même musicien, chanteur 2e voix et co-fondateur de l’orchestre RAS KEBO. Pour revenir à votre question. Cela m’était arrivé quand je travaillais aux Etats-Unis à l’UNICEF comme assistant administratif. En 2004, nous avions accompagné notre collègue qui est allé se marier à Kinshasa en RDC. La nuit, au moment où je me reposais dans ma chambre d’hôtel sis au quartier Matongué, j’entendais à travers ma petite fenêtre restée entrouverte les sons musicaux des orchestres Bella-Bella, Lipua-Lipua, OK Jazz, Zaiko. Je me suis dit que ça, ce sont les chansons des orchestres kinois que j’aime. J’ai alors décidé d’aller découvrir le lieu ou sortait cette musique. Je suis donc descendu du haut de l’étage où j’étais. Les amis m’ont interpellé pour connaitre où j’allais cette nuit-là. «Je vais à la recherche du bar où on joue les merveilles du passé que je suis depuis ma chambre ». Ils m’ont tenu compagnie jusqu’à ce dit bar. J’étais très content de suivre ces merveilles du passé. Et c’est bien tard, dans la nuit, que nous avions quitté le lieu. Au retour, je me suis posé la question suivante. «S’ils ont pu avoir les merveilles du passé pourquoi pas moi aussi» C’est à partir de là que, j’ai décidé de faire la collection des vieilles chansons.

* Et qu’aviez-vous fait par la suite ?

** Arrivé à Brazzaville, j’ai commencé à faire la collection des chansons sans distinction d’orchestres. J’ai voyagé un peu partout en RDC pour avoir certaines chansons. Cette fouille m’a permis de faire la connaissance de beaucoup d’artistes : Nioka Longo, Gisèle la fille de Soki Vangu, Benazo, Nzayadio… Pour ne pas toujours dépendre des autres, j’avais monté un studio d’enregistrement des disques que je mettais dans les cassettes. Aujourd’hui, la technologie a évolué, je mets toutes les chansons dans le disque dur de mon ordinateur et dans les clés USB. Je vous rassure que ma discothèque à toutes les chansons produites par les orchestres qui ont existé dans les deux Congo et ailleurs.

* Loin d’être un secret. Est-ce que vous commercialisez ces chansons ?

** Je vous dis d’emblée non, je ne fais pas la commercialisation de ces chansons. J’ai un projet, celui d’ouvrir un jour un bar dancing dans lequel je ne vais jouer que les chansons d’antan pour égayer ma clientèle. C’est mon rêve.

Equateur Denis NGUIMBI

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