Les accusations «inacceptables» et «indécentes» «d’abandon» du Mali et d’annonce «unilatérale» de retrait lancées par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre malien à la tribune de l’ONU récemment. Ce dernier a également accusé la France d’un «abandon en plein vol» avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner». Ces propos ont été fermement rejetés lundi 27 septembre par la France, par la voix de Florence Parly, ministre des Armées de ce pays.

Selon Florence Parly, «il n’y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités (…). Quand on a 5 000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu’on déploie au Sahel des blindés dernier cri (…) ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller». S’indignant du fait que «c’est beaucoup d’hypocrisie, de mauvaise foi, d’indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme. L’objectif du recours à Wagner est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale», prévoyant que «la junte militaire rende le pouvoir aux civils en organisant des élections en février 2022 au Mali».
Et de poursuivre: «J’ai l’impression que la date sur laquelle les autorités maliennes, arrivées au pouvoir via un coup d’Etat en août 2020, se sont engagées ne leur convient pas parfaitement, et qu’elles ont envie de faire durer la chose». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères avait pour sa part, relevé mardi 28 septembre que «la transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale et il est faux d’affirmer le contraire». L’adaptation de ce dispositif a fait l’objet de consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le sommet de Pau en France, en janvier 2020».
La France a averti Bamako qu’une implication du groupe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence militaire et celle d’autres pays et organisations internationales sur le terrain. Paris a par ailleurs réitéré lundi à l’ONU son appel à l’organisation d’élections législatives et présidentielle le 27 février au Mali, conformément aux engagements pris devant la communauté internationale par la junte qui pris le pouvoir dans ce pays.
Dans une vidéo préenregistrée et diffusée à l’Assemblée générale de l’ONU, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a souligné «qu’il est impératif de respecter le calendrier des élections».

Alain-Patrick
MASSAMBA