Les dévots de l’archiconfrérie du Saint-Esprit des paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville ont choisi la paroisse Notre-Dame des Victoires de Ouenzé (Maman Elombé), le samedi 1er février 2025, pour l’ouverture de l’exercice spirituel de la triple neuvaine au Saint Esprit pour la clôturer le 27 février prochain à la paroisse Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Par la même occasion, ils ont procédé au lancement des festivités du jubilé des 65 ans de son existence dont la célébration aura lieu le 28 décembre 2025.
Parmi les activités phares que mène l’archiconfrérie du Saint-Esprit figure la triple neuvaine du mois de février de chaque année. Pour cette année jubilaire décrétée «Année Sainte» par le Souverain Pontife, le Pape François, avec pour thème: «Pèlerins de l’espérance», le bureau diocésain de l’archiconfrérie du Saint-Esprit dans son programme d’activités répartit cette triple neuvaine en trois segments: Neuvaine d’action de grâces (du 1er au 9 février); neuvaine de confession (du 10 au 18 février) et neuvaine de demande, du 19 au 27 février. Toutes ces étapes permettent aux dévots de l’archiconfrérie du Saint-Esprit d’approfondir leur foi en l’Esprit Saint qui est la troisième personne de la Trinité après Dieu le Père, le fils et le Saint Esprit. C’est un moment de prière profonde, de méditation et d’action de grâces. L’eucharistie était présidée par le père Yves Marie Fradet, directeur délégué de la Congrégation des spiritains de Paris, en France, et aumônier international des Archiconfréries du Saint-Esprit dans le monde. Autour du célébrant, il y avait huit prêtres concélébrants, dont le provincial des spiritains au Congo.
Dans son homélie, le père Yves Marie Fradet a indiqué que l’archiconfrérie du Saint-Esprit était un mouvement d’apostolat de la prière. «Concrètement, le Saint Esprit n’était pas connu dans l’Eglise, et pourtant, c’est la troisième personne de la Sainte-Trinité après Dieu le Père et le fils. De ce fait, il mérite d’être loué, glorifié et honoré pour tout le travail qu’il fait dans l’Eglise. Il a une dimension d’apostolat pour donner la force aux serviteurs de Dieu, notamment le Pape, les évêques, les prêtres qui ont besoin du souffle de l’Esprit Saint pour bien mener leur ministère pastoral. C’est l’Esprit Saint qui inspire la Parole de Dieu. Aussi, prions le Saint Esprit pour nous-mêmes et pour notre vie de baptisé. Chaque baptisé a reçu le Saint Esprit qui a été confirmé lors du sacrement de confirmation et dont nous avons besoin chaque jour de notre vie. Les premiers chrétiens étaient réunis dans le Cénacle par peur de représailles des juifs, mais furent remplis du Saint Esprit, ainsi que le jour de la Pentecôte. Le Saint-Esprit est une source qui jaillit dans notre vie de chrétien, de baptisé et de vie missionnaire. Sortons de nos Cénacles pour aller à la rencontre de Jésus pour que l’engagement apostolique des personnes consacrées soit rayonnante».
Avant de conclure son homélie, le père Yves Marie Fradet a fait savoir qu’après diverses appellations (Confrérie ou archiconfrérie), toutes sont désormais affiliées à l’archiconfrérie du Saint Esprit de Paris et font partie de la grande famille des archiconfréries du Saint Esprit du monde. Tout comme l’archiconfrérie du Saint Esprit de l’archidiocèse de Brazzaville et du Congo.
Pour la petite histoire, au Congo, l’archiconfrérie du Saint-Esprit est une inspiration de l’abbé Cyrille Yengo, prêtre de l’archidiocèse de Brazzaville d’illustre mémoire dans les années 60. Devenu mouvement d’apostolat et de spiritualité, il a pris racine le 28 décembre dans les paroisses Saint Pierre Claver de Bacongo (1961) et Saint Esprit de Moungali (1964). Ensuite dans toutes les paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville pour se répandre dans tous les archidiocèses et diocèses du Congo, avec la mise en place des bureaux diocésains et la nomination par la Conférence épiscopale du Congo, d’un aumônier national.
Pascal BIOZI KIMINOU
