«Crois-tu cela?» (Jean 11, 17-26). C’est le thème de réflexion qui va marquer la Semaine de prière universelle pour l’unité des chrétiens au cours de cette année, du 30 janvier au 8 février 2025, dans les trente-trois secteurs de la ville de Brazzaville et sa périphérie. Après le culte d’envoi en mission des superviseurs en zones et délégués en secteurs, les ouvriers apostoliques et personnes consacrées des Eglises membres du Conseil œcuménique (catholique, salutiste, protestant, orthodoxe) se sont rassemblés le jeudi 30 janvier en la cathédrale Sacré-Cœur pour le culte d’ouverture.

Placé sous la direction du pasteur Jean-Baptiste Mouanga, président de l’Eglise évangélique luthérienne du Congo et vice-président du Conseil œcuménique, ce culte a connu la présence de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville; du pasteur Guy Loko Elenga, président de l’Eglise évangélique du Congo; du lieutenant-colonel Célestin Ayabagabo de l’Armée du salut, représentant le chef de territoire, président en exercice du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes du Congo, et du représentant de l’Eglise orthodoxe.
Le mot de bienvenue de la paroisse d’accueil a été lu par l’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville, qui a invité les participants à bien intérioriser le thème de cette Semaine de prière universelle.

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Les responsables des Eglises membres du Conseil œcuménique

Puis, le peuple de Dieu a été invité à méditer ce qui s’était passé à Béthanie où Jésus a ressuscité Lazare, son ami. C’est le pasteur Rosin Sita Loussemo Banzouzi, responsable du département de l’éducation chrétienne au sein de l’Eglise évangélique du Congo et professeur d’éthique à l’université protestante de Mansimou, à Brazzaville, qui a eu la mission de prêcher sur l’évangile de Jean 11, 17-26. Il s’est focalisé sur la ville de Béthanie comme lieu de rencontre amicale. «En effet, situé à moins de trois kilomètres de Jérusalem, Béthanie est pour Jésus un lieu de rencontre habituelle avec ses amis que sont Lazare et ses deux sœurs Marie et Marthe. Jésus était accueilli à Béthanie comme membre de la famille. C’est l’image qui devrait ressortir de toutes nos rencontres œcuméniques appelées à être des retrouvailles à Béthanie, autrement dit, des rencontres en Eglise sœurs partageant une même foi en Jésus-Christ. La cathédrale Sacré-Cœur est pour nous une Béthanie de la rencontre entre membres d’une même famille. Jésus, décidé de se rendre à Béthanie, fait preuve d’une véritable empathie. Certes, il retarde son voyage alors que son ami Lazare est gravement malade; mais tout cela fait partie du plan de Dieu qui souhaite démontrer que son fils a autorité non seulement sur la maladie mais également sur la mort. Les quatre jours que Jésus laisse passer avant de se rendre à Béthanie ont bien un sens. En effet, selon une pensée juive assez répandue, après la mort, l’âme restait près du corps pendant les trois jours qui suivaient le décès, et ce, dans l’espoir que l’âme pourrait retourner à son corps. C’est dire qu’en attendant le quatrième jour, Jésus ne donne aucune chance aux croyants juifs et aux non-croyants de douter de la résurrection de Lazare, sous prétexte qu’il ne serait que l’âme du défunt qui, en toute logique, aurait regagné son corps. Jésus avait bien le souci de l’autre, de Lazare son ami, et son retard n’est qu’une astuce pour susciter davantage la foi. Ce souci de l’autre est aussi manifesté par Marthe qui, ayant entendu qu’enfin, Jésus était en train d’arriver, s’empresse d’aller à sa rencontre pour la cause de Lazare. A l’image de Marthe, savons-nous courir vers Jésus pour porter les fardeaux de nos bien aimés en détresse?», s’est-il interrogé. L’animation de ce culte a été assurée par l’une des chorales catholiques ainsi que celle de l’œcuménisme.

Pascal
BIOZI KIMINOU