Créée en 1954, sur l’initiative de la communauté portugaise vivant à Brazzaville et en souvenir des apparitions de la Vierge Marie en 1917 aux trois petits bergers de la ville de Fatima, au Portugal; la paroisse Notre-Dame de Fatima de Mpila, dans l’archidiocèse de Brazzaville, a célébré ses 70 ans, samedi 18 mai 2024, la veille du dimanche de Pentecôte de l’année liturgique en cours. C’était au cours d’une messe sur l’avenue jouxtant la façade principale de l’église à l’honneur, pavoisée de chapiteaux de diverses couleurs et de différents genres.
Présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), la messe a été concélébrée par Mgr Victor Abagna Mossa, archevêque émérite d’Owando et plusieurs prêtres venus de différents endroits dont les pères Albert Tampwo Mulele, commissaire provincial des Carmes Deschaux des deux Congo; Raphaël Bazebizonza, vicaire épiscopal chargé de la Vie consacrée, Constantin Kabasubabu, curé de la paroisse festive, accompagné des membres de l’équipe presbytérale paroissiale, les abbés Francky Gloire Kitilou, secrétaire-chancelier de l’archidiocèse de Brazzaville, Servais Moumocko Loupeth, curé-doyen du doyenné Sacré-Cœur, Barthel Christel Ganao, recteur du Grand séminaire de théologie Cardinal Emile Biayenda, etc.
Parmi les participants à la messe figuraient plusieurs personnalités de divers rangs : M. Joseph Mouanga, président du Conseil national de l’apostolat des laïcs du Congo (CNALC), le contre-amiral René Ganongo et son épouse, fervents paroissiens de Notre-Dame de Fatima, les membres de la délégation venue de la paroisse jumelle Notre-Dame de Fatima de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), etc. Des religieux, religieuses de diverses congrégations et des fidèles laïcs de la fervente et dynamique communauté paroissiale en fête, vêtus pour la majorité de l’uniforme paroissial des 70 ans, et ceux venus d’autres paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville, ont été également comptés au nombre des témoins oculaires et auditifs de cette cérémonie riche en couleurs.
Dans une animation liturgique du chœur paroissial Notre-Dame de Fatima composé des cinq chorales paroissiales jumelées, cette messe a été un excellent moment d’action de grâces au cours duquel les participants ont glorifié le Seigneur pour les 70 ans de cette paroisse autrefois, annexe de la paroisse Sainte-Anne du Congo, avant d’acquérir son autonomie grâce à un décret signé le 1er janvier 1977, par le regretté cardinal Emile Biayenda, alors archevêque de Brazzaville.
Au cours de l’homélie, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a exhorté l’auditoire, notamment les chrétiens de Notre-Dame de Fatima, à savoir se confier à la Vierge Marie, leur sainte patronne paroissiale, en toute circonstance. L’archevêque a cité l’exemple d’une jeune fille en détresse qui était venue à la Grotte mariale du Centre interdiocésain des œuvres (CIO) de Brazzaville pour se confier à la Vierge Marie et qui avait vu sa situation résolue par l’intercession de la Vierge et ce grâce aux orientations que l’archevêque lui avait données à la sortie de cette grotte mariale.
Au cours de la procession des offrandes, les chrétiens de Notre-Dame de Fatima ont exprimé leur attachement filial, sympathie et affection à l’archevêque du lieu accompagné de son confrère dans l’épiscopat, en apportant des présents de diverse nature jusqu’au point de lui offrir un bovin et un tableau de peinture illustrant l’une des apparitions de la Vierge Marie à Fatima.
Peu avant la fin de la messe, M. Paul Maba, président de la ligue départementale de Ndzango de Brazzaville, a publié les résultats des tournois de football et de Ndzango organisés dans le cadre des festivités des 70 ans de cette paroisse qui a eu pour premier curé le père Jean Pierre Morizur, spiritain, d’heureuse mémoire. Ces deux tournois ont permis à cinq équipes: Notre-Dame de Fatima de M’pila, Cathédrale Sacré-Cœur, Sainte-Anne du Congo, Saint Pierre Claver de Bacongo et Guichets fermés de s’affronter sportivement. Les équipes championnes au Ndzango, Cathédrale Sacré-Cœur et au Football, Notre-Dame de Fatima de M’pila ont reçu chacune un trophée et une enveloppe. C’est l’archevêque de Brazzaville qui a remis le trophée et une enveloppe au capitaine de l’équipe championne du tournoi de Football, l’archevêque émérite d’Owando a remis le trophée et une enveloppe au capitaine de l’équipe vice-championne du tournoi de Football. De même, les équipes ayant participé ont reçu des trophées et une enveloppe. Des diplômes d’honneur ont été décernés à ceux qui ont marqué la vie paroissiale durant ces 70 ans. Le premier à recevoir ce diplôme a été l’actuel curé de la paroisse qui a pris le relais depuis 2019, à la suite de son confrère, le père Jean Marie Bukasa Malu de l’Ordre des Carmes Deschaux (OCD), qui a conduit les destinées de cette paroisse pendant plus de dix ans. La paroisse jubilaire a donné à l’Eglise du Congo trois prêtres: le premier en est l’abbé Norbert Bouka Ossangué, actuel curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Talangaï. Des religieuses sont sorties de cette paroisse et des séminaristes sont en formation en vue du sacerdoce.
Père Constantin Kabasubabu relayé par père Albert Tampwo Mulele, ont, dans leurs mots de circonstance, présenté l’historique de la paroisse jubilaire et sa carte de visite. «Cette paroisse septuagénaire a eu pour premier curé le père Jean Pierre Morizur, spiritain, de 1977 à 1980 et le deuxième curé, l’abbé Félix Békiabéka, de 1980 à 1983.», a déclaré le curé avant de présenter les deux projets de cette rayonnante communauté paroissiale: la reconstruction de l’église Saint Louis Rois des Français et l’érection d’un bâtiment R+1 au sein de la paroisse devant abriter des salles de catéchèse, des bureaux des prêtres, etc. Dans cet élan, le commissaire provincial des Carmes Deschaux des deux Congo a encouragé la communauté paroissiale à aller de l’avant afin de faire rayonner davantage le charisme carmélitain dans cette terre congolaise et plus spécialement dans cet archidiocèse.
Peu avant l’ultime intervention de l’archevêque de Brazzaville, Mgr Victor Abagna Mossa a salué les participants à la messe et a rappelé aux pères Carmes Deschaux qu’ils étaient présents autrefois à Kellé dans l’archidiocèse d’Owando et qu’ils n’oublient pas d’y penser encore. Il a promis d’en parler à son successeur, (N.d.l.r : Mgr Gélase Armel Kema, actuel archevêque d’Owando), afin de trouver des pistes pouvant faciliter leur retour.
Intervenant en dernier lieu, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a remercié les membres de cette dynamique communauté paroissiale pour les dons de diverse nature qui lui ont été offerts et les a exhortés à demeurer attachés à la prière en s’adressant sans cesse à la Vierge Marie, la reine de tous les saints et leur Sainte patronne paroissiale. Il a aussi annoncé la réunion extraordinaire des évêques du Congo du 21 au 23 mai 2024 au CIO.
«Cerise sur le gâteau», l’hymne marial «Mama Elombé» a été exécuté avant la procession de sortie de la messe, placée sous l’animation d’un autre chant marial et marquée par une statue de la Vierge Marie, portée par deux prêtres.
Gislain Wilfrid
BOUMBA
