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ASSAINISSEMENT : Drainage de la Tsiémé

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Les résponsables de l’AFD et le ministre Jean- Baptiste Ondaye, pendant la présentation du projet

Le projet de drainage des eaux pluviales de la rivière Tsiémé, à Brazzaville, se précise. Vendredi 26 janvier dernier, le ministre de l’Economie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, a présidé une séance de présentation de ce projet financé par l’Agence française de développement (AFD), en présence de Maurizio Cascioli, son directeur au Congo. Elle ouvre la voie au démarrage de la seconde phase de ce programme financé par l’AFD dans le cadre de la coopération Congo-France.
Cette séance de travail a permis aux deux parties d’apprécier la mise en œuvre du projet et de s’accorder sur les prochaines étapes de son exécution. Le montant du financement de ce projet accordé sous forme de prêt s’élève à 62 millions d’euros, soit plus de 40 milliards de francs CFA. La signature de la convention de crédit conclue entre l’AFD et le Congo avait eu lieu le 21 juillet 2015.
Le projet de drainage pluviale consiste en la construction d’un canal en béton armé sur une longueur de 3 km, du pont de la Tsiémé situé entre Ouenzé et Mikalou, jusqu’à l’exécutoire du fleuve Congo, et de cinq ouvrages hydrauliques. En amont du pont, il est prévu un aménagement avec le recalibrage du lit en terre de la rivière.
Au nom du Gouvernement, le ministre Jean-Baptiste Ondaye s’est engagé à mettre en œuvre un plan de réinstallation des populations riveraines, à travers notamment la prise en charge des populations. Un compte séquestre dédié a été ouvert dans les livres de la BEAC qui à ce jour, présente un solde de 10 milliards de francs CFA. Le Gouvernement s’est également engagé à approvisionner davantage ce compte en fonction des conclusions des études en cours. Ce projet, a-t-il dit, est une réponse pertinente à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Au cours de cette réunion, les deux parties ont reconnu que la question du changement climatique et de ses impacts sur les conditions de vie des populations est la principale préoccupation des politiques publiques. C‘est à ce titre que le ministre Jean-Baptiste Ondaye a souligné que dans l’optique de lutter contre les érosions et les inondations qui font partie, dans une large mesure, des conséquences du dérèglement climatique, le Gouvernement est déterminé à étendre ce type d’initiative dans les différents quartiers de la ville de Brazzaville et de Pointe-Noire, ainsi que dans les autres agglomérations urbaines du pays.
Pour Maurizio Cascioli, c’est un projet important. L’urgence est encore plus évidente aujourd’hui avec les différents évènements qui “se produisent et nous attristent tous à cause des pluies. La disponibilité de l’agence est là pour faire que ce projet puisse voir le jour dans sa réalisation très opérationnelle au profit de la population. Ce projet était attendu, il a eu quelques difficultés externes et internes. C’est pourquoi, l’année dernière nous avons décidé ensemble avec le Gouvernement de redoubler plus d’efforts pour que le financement puisse être acté pour la réussite de ce projet dans un délai court”.
A noter que présentement le projet est dans la phase de l’élaboration du plan d’action et de réinstallation des populations qui seront affectées par le projet. “Nous sommes en train d’attendre le rapport de la part de notre consultant pour passer à la phase de mise en œuvre de ce plan d’action et de réinstallation des populations”, a précisé le coordonnateur du projet.

Philippe BANZ

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