Brazzaville, capitale de la République du Congo, a abrité pour la première fois, du 5 au 7 octobre derniers, la 3ème édition de la Semaine internationale de l’investisseur 2023 dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), organisée par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) avec l’appui du Ministère de l’Economie et des Finances du Congo. Le ministre congolais des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a procédé à l’ouverture des travaux, en présence de Mme Jacqueline Adiaba-Nkembé, président de la COSUMAF.
«Résilience des investisseurs, les risques associés aux crypto actifs et finance durable». Tel est le thème général choisi pour cette semaine internationale de l’investisseur qui se tenait simultanément à Douala (Cameroun) et à Brazzaville (Congo). Pour discuter des opportunités d’investissements offertes par le marché financier régional. Elle avait pour sous-thèmes: «la prévention de la fraude, les notions de base en investissement et la finance digitale et durable».
Son objectif est de mettre en relation les professionnels du marché financier et les investisseurs pour une découverte mutuelle des opportunités de financement et de placement disponibles. Il s’agit pour les acteurs agréés du marché financier régional de présenter leurs produits et prestations de services d’une part, et d’autre part de permettre aux investisseurs et au large public de savoir à qui s’adresser pour satisfaire leurs besoins en financement et placement. Cette mise en relation permettra une meilleure allocation des ressources en vue de soutenir la croissance économique des pays de la CEMAC.
«En termes d’objectifs marketing, la SIIC vise la dissémination des messages-clés qui renforcent la culture financière de l’Investisseur afin de mieux le protéger et l’offre d’opportunités d’apprentissage et de formation de l’investisseur. Au niveau transversal, la SIIC est un cadre de collaboration et de bench-marking entre différents régulateurs, dans le domaine de l’éducation et de la protection de l’Investisseur», a déclaré Jacqueline Adiaba-Nkembé, dans son allocution de circonstance.
Pour Jean-Baptiste Ondaye, le marché financier de la CEMAC est en plein dans le processus de fusion décidée par les plus hautes autorités de la CEMAC en octobre 2017. Il a annoncé les principaux chantiers engagés dans la seconde phase consacrée à la dynamisation du marché financier d’Afrique centrale, après la première phase de ce marché au cours de laquelle la fusion physique des institutions s’est réalisée. Ces chantiers portent sur cinq plans: le plan de la régulation de la réforme des textes réglementaires du marché financier et de l’audit institutionnel, organisationnel et opérationnel de la COSUMAF visant à l’optimisation des ressources du régulateur; le plan du développement du marché qui concerne la mise en œuvre du règlement communautaire relatif à l’introduction en bourse des participations des Etats dans les entreprises publiques, le développement de nouveaux instruments financiers avec la gestion collective et les actions orientées vers la promotion de l’éducation financière et de la culture boursière.
Pour la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), il s’agit de la réalisation des business plans qui a abouti à l’adoption conjointe du Plan de restructuration de la BVMAC par son Conseil d’administration et le Comité de pilotage (COPIL) du Programme des réformes économiques et financières (PREF)-CEMAC.
S’agissant de la création du Dépositaire central unique (DCU), l’action principale retenue est la réalisation d’un business Plan du DCU à créer. «Cette activité a été réalisée et validée, conjointement par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et le COPIL du PREF-CEMAC», a dit le ministre.
A noter que sur proposition de la BEAC, le mandat provisoire de la BEAC, en qualité de dépositaire central unique (DCU), a été prorogé pour une durée de deux ans, suivant décision du COPIL du PREF-CEMAC de juillet 2022.
Au cours des travaux, les participants ont échangé sur des thèmes variés, tels que «les enjeux de la protection de l’Investisseur de la CEMAC»; «le ralentissement de la croissance économique, inflation, stagflation: quelles stratégies de rendement et de résilience de l’Investisseur?»; «l’investisseur de détail et les produits du marché: stratégies d’investissement et de diversification»; «l’Investisseur institutionnel à l’ère de la digitalisation des produits du marché»; «les expériences et opportunités de la finance durable en Afrique centrale»; et «la gestion d’actifs à l’ère du développement technologique et de la finance digitale: enjeux et perspectives».
A signaler que la semaine internationale de l’investisseur CEMAC est une déclinaison régionale de la Semaine internationale (World investor week), organisée chaque année au mois d’octobre depuis six ans dans l’ensemble des juridictions participantes de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV).
La COSUMAF est un organe communautaire créé dans le cadre de l’Union monétaire de l’Afrique centrale. Elle est l’autorité de supervision et de contrôle du marché financier de la zone CEMAC. Ce marché concerne tous les produits, les prestations et services d’investissement en valeurs mobilières offerts ou mis à la disposition des opérateurs économiques et faisant appel public à l’épargne. La COSUMAF veille à la protection de l’épargne investie en valeur mobilière et autres instruments financiers. Sans oublier son rôle d’informer les investisseurs et de surveillance du bon fonctionnement du marché.
En effet, nous sommes très heureux d’avoir participé
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