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DEPARTEMENT DE LA SANGHA : Bientôt une circonscription d’action sociale à Ntam

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Les officiels pendant la visite du centre communautaire de Ntam

Les deux membres du Gouvernement : Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, des Affaires sociales, la solidarité et de l’Action humanitaire, et M. Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, de l’Enseignement technique et professionnel, ont triomphalement fait leur entrée à Sembé, dans la Sangha, le 25 août 2023. L’accueil était très chaleureux: les populations (enfants, jeunes et vieux), les notabilités, les sages et les corps constitués du département étaient mobilisés. L’ambiance était totale, le tout agrémenté par les orchestres tradi-modernes.

L’entrée des membres du Gouvernement à Sembé
L’entrée des membres du Gouvernement à Sembé

Située à près de 200 km de Ouesso, Sembé était la première étape d’un périple qui a conduit la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma jusqu’à Ntam, en compagnie de son collègue de l’Enseignement technique et professionnel, Thierry Ghislain Maguessa Ebomé, et du président du Conseil départemental de la Sangha, Emmanuel Akouélakoum.
La ministre y est allée non pas en humanitaire, mais en sociale, après avoir parcouru près de 1500 km en véhicules, à l’aller comme au retour, avec toutes les tracasseries de la route qui se dégrade à certains endroits, causant des pannes aux véhicules. Elle a, malgré tout, fait face à toutes ces difficultés.
A Sembé, la ministre a apporté une assistance à quatre femmes. Une qui a donné naissance encore à des quadruplés, deux autres qui ont eu des jumeaux, tandis que la quatrième a eu un enfant prématuré. Les quatre mamans, dont deux autochtones, ont accouché au centre médical Shalom Père Domenico Pincelli, tenu par les Sœurs franciscaines.
C’est avec joie et bonheur qu’elles ont reçu les kits composés de vivres (riz, savons, sardines, l’huile) et des layettes, draps, couches, lait, moustiquaires, serviettes et autres, seaux, pots d’hygiène ou mousses.

Remise symbolique d’un échantillon des kits à la mère de la maman qui a donné naissance à des quadruplés

En retour, elles ont témoigné leur reconnaissance à Mme le ministre pour ce geste du cœur. «Je suis très content. Malheureusement, je ne sais pas comment élever ces enfants. Je suis sans emploi. Je demande à la ministre de me trouver un boulot», a déclaré Diakoul Perlin Caprice Espoir, le père des quadruplé.
Le 26 août, les deux membres du Gouvernement se sont rendus à Ntam, à la frontière avec le Cameroun, où ils ont procédé à la visite du centre communautaire, censé donner une formation professionnelle aux couches vulnérables dans les domaines de la coiffure mixte et de la menuiserie, en vue de leur insertion socio-professionnelle.
Mais depuis sa construction, le centre doté d’infrastructures viables et d’équipements nécessaires à l’apprentissage, n’a jamais ouvert ses portes. Sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, ces bâtiments devraient dans les mois à venir abriter une circonscription d’action sociale. «Un chef de CAS va être affecté. Il y a des populations qui sont là, ainsi que dans les villages environnants qui ont besoin d’être accompagnés par les services sociaux», a indiqué la ministre, tout en assurant: «Peu importe l’endroit ou la distance, le Gouvernement doit assister les Congolais».
Sur une éventuelle délocalisation du centre, elle a nuancé: «Nous allons simplement déplacer le matériel de formation au niveau de la CAS de Souanké, dans un site que le METP mettra à notre disposition».
Pour la formation, «les populations de Ntam feront le déplacement de Souanké, en cas de besoin. Il n’y a pas de souci à se faire», a précisé Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.
A signaler que quelques bâtiments de ce centre sont squattés par les éléments de la Force publique et les agents du ministère du Commerce qui l’utilisent comme dortoirs.
Indignée par l’état d’insalubrité du site, la ministre, s’adressant aux occupants, a insisté sur la propreté. «Nous avons fait un effort pour obtenir de la BAD, la construction de ces bâtiments. Nous devons apprendre à les conserver et à maintenir le site propre», a martelé Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, sur un ton ferme et sévère.
Justifiant le transfert du matériel de formation, le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebomé pense qu’il y a plus de populations, toutes catégories confondues, à Souanké qu’à Ntam. «Le Ministère de l’Enseignement technique et professionnel mettra ses formateurs à la disposition du centre. Les deux ministères vont se retrouver pour regarder tous les autres aspects», a-t-il déclaré.
Après Ntam, les cortèges ministériels se sont ébranlés en direction de Souanké, en faisant une escale sur le site devant recevoir le matériel de formation transféré. Il s’agit d’une ancienne base vie de la société chinoise Hydro qui construisait la route d’intégration régionale Ketta-Djoum, cédée au ministère de l’Enseignement technique et professionnel.
Comme à Ntam, quelques bâtiments de ce site sont également occupés par les éléments de la Force publique et des agents des travaux publics. S’adressant à eux, la ministre est revenue sur la salubrité. «Que faites-vous du 1er samedi du mois? Pourquoi vous occupez des bâtiments et que vous n’êtes pas capables d’entretenir? En gardant les herbes autour des bâtiments, c’est les bois qui seront affectés par les termites. L’humidité va attaquer les bâtiments et nous allons les perdre. Ce n’est pas normal», a déploré Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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