Alors que la campagne électorale officielle n’est pas encore lancée, le PCT semble déjà mener une campagne qui ne dit pas son nom. En effet, le parti s’active pour faire élire son «candidat naturel», le «Grand timonier de la nation», sous l’œil complaisant de la CNEI et du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC).

La loi sur le pluralisme audiovisuel impose des étapes précises pour la campagne: une période hors électorale, une période pré-électorale, et enfin la période électorale. Cependant, le désordre s’installe déjà dans les rangs de la majorité présidentielle, donnant l’impression que la campagne a déjà commencé.
Ce climat fausse le jeu démocratique et, pour le citoyen ordinaire, cela ressemble à un lancement anticipé de la campagne. Le PCT et ses alliés expriment ouvertement leur désir de remporter «une victoire éclatante» pour leur candidat à la présidentielle de 2026.
Alors que le parti se prépare pour son 6ème congrès. Les militants sont encouragés à faire preuve d’unité et de discipline pour soutenir la candidature du Président de la République. Les membres du PCT, en synergie avec leurs alliés, se mobilisent déjà pour affronter la compétition de 2026.
Pierre Moussa avait promis des rassemblements et des méga-meetings, «dont seuls le PCT et la majorité présidentielle ont le secret». Récemment, les cadres politiques du Pool, membres de la majorité présidentielle, se sont engagés à élire le candidat Denis Sassou-Nguesso. Une simple présentation de Jean Pierre Heyko Lékoba, commissaire politique désigné par le PCT, a donné lieu à une série d’engagements: «Notre objectif est d’élire notre candidat. Je souhaite voir les enfants du Pool unis pour assurer cette victoire», a déclaré Isidore Mvouba.
À travers le pays, les associations et partis politiques se mobilisent après de nombreux appels pour que le Président de la République se porte candidat. La réponse du Président se fait attendre, mais la motivation des cadres et militants reste intacte. Tandis que le Patriarche et le Mouvement des jeunes présidentiels (MJP) ouvrent la voie, le PCT confirme déjà la victoire de son candidat naturel, sans se soucier des difficultés que rencontrent les Congolais, comme la pauvreté croissante, les pénuries d’eau, d’électricité et de carburant, ainsi que la flambée des prix alimentaires.
La situation se dégrade: la morbidité et la mortalité augmente, le chômage reste endémique, et que de nombreux retraités vivent dans la misère, tandis que la criminalité et la dégradation des infrastructures urbaines s’accroissent. Les partis d’opposition semblent en hibernation et n’osent pas dénoncer cette campagne déguisée.
La Fédération de l’opposition congolaise estime que la crise multidimensionnelle que traverse le pays est sans solution, et la pauvreté continue de s’aggraver alors que les gouvernants s’engagent dans «des diversions», comme cette campagne anticipée pour 2026. Jean Félix Demba Ntello a déclaré que l’élection de 2026 ne changera décidémment pas les pratiques du PCT.

KAUD

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