L’Eglise qui est au Congo vient de recevoir comme un parfait présent de fin d’année, les deux archevêques que le Pape a placés à Pointe-Noire et à Owando. Au début d’une année nouvelle, recevoir de telles marques de repositionnement dans un monde où les oppositions se font féroces est aussi la manière de mieux nous préparer aux défis qui nous arrivent.
Mgr Kema, Mgr Lilualua, Mgr Taty sont jeunes. Mais ils sont plus que cela: ils sont cultivés et outillés pour aller répandre la Parole de Dieu dans un monde de plus en plus sécularisé. A mieux faire front. Tant nous est donnée l’impression que prier est devenu un mal absolu.
Les défis sont nombreux. Ils viennent de la société, mais ils viennent aussi de forces centrifuges qui, partant des entrailles même de l’Eglise, s’emploient à distordre la limpidité de la Parole de Dieu. Comme si nous devions nous convaincre de l’avoir mal reçue, de l’avoir mal lue. Dans notre pays où les tenants des thèses téméraires anti-Dieu hier, hantent les rues et les quartiers bibles à la main, on ne devrait pas avoir à faire le choix entre les bibles. Il n’y en a qu’une.
Cette triple nomination est donc un appel à une Église en croissance, à mieux gérer les interpellations qui vont avec.

Albert S. MIANZOUKOUTA