De nouvelles victimes congolaises, jeunes, viennent s’ajouter à la longue liste des désespérés qui perdent la vie en tentant de la gagner. L’effondrement a Dakar d’un immeuble de trois étages mardi 30 janvier 2024 aggrave notre bilan d’insouciance. Des jeunes qui étaient partis aux etudes. Ils reviendront en cercueil.
Avec les 32 morts de d’Ornano du 20 octobre dernier, des jeunes espérant déposer leur dossier de recrutement dans l’armée, nous commençons à nous installer dans une logique de haussement d’épaule. Hélas, c’est le destin ! L’insupportable avec le drame de Dakar, c’est que la plupart des jeunes partis aux études au Sénégal sont le résultat des efforts de parents qui se sont serrés la ceinture pour réunir les frais d’inscription, l’argent du voyage, la torture de la recherche du passeport… Ils se sont sacrifiés pour un futur moins dur pour leurs enfants !
Nous en sommes à une étape de notre vie de nation, où quoiqu’on fasse, poser de simples rustines sur les préoccupations de la jeunesse nous reviendra à la face sous forme de cercueils ou de bébés noirs.

Albert S. MIANZOUKOUTA