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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC ALEXIS MAV MPINIMOBA DU GROUPE BANA BATEKE : ”La musique tradi-moderne n’est pas facile à injecter auprès de la population”

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Alexis Mav MpiniMoba

Alexis Mav MpiniMoba est le président-fondateur du groupe tradi-modene Bana Batéké de Brazzaville qui ne cesse de gravir des échelons depuis sa création. Pour mieux connaître le secret de son succès, nous nous sommes rapprochés de son président qui s’est livré dans cet entretien exclusif.

*A quand remonte la création du groupe Bana Batéké?
**Le groupe a été créé le 12 septembre 2007 à 12h 12mn à Brazzaville par Alexis Mav MpiniMoba, votre interlocuteur. Il est constitué de deux chambres: la partie orchestrale et la partie mutuelle. C’est-à-dire que les supporters réunis en mutuelle non seulement pour aider le groupe, mais aussi pour s’entraider entre mutualistes. Le groupe orchestral est constitué comme suit: nous avons la première partie appelée Attaque, composée de six danseurs, et la partie chant composée de six chanteurs également, sans oublier la défense, c’est-à-dire les instrumentistes qui sont sept.

*Quel genre de musique faites-vous, et de combien de produits disposez-vous sur le marché du disque?
**Nous faisons de la musique tradi-moderne; nous puisons dans la tradition de chez nous, c’est-à-dire la tradition Téké de la Cuvette-Ouest. Depuis sa création, le groupe compte huit albums sur le marché du disque. Ces albums sont de valeur. Je vous citerai le cas de l’album ”Ezaleli” qui nous a poussé très loin jusqu’à participer au premier Festival mondial de musique à Mamatio, au Japon, grâce au Festival ”Feux de Brazza”. Nous avons aussi ”A qui la faute”; ”Fimbo na fimbo” et ”Vie à zéro”.

*Que retenez-vous de vos prestations à l’extérieur?
**Nous avons déjà effectué deux voyages internationaux. Le premier, c’était en 2016 à Mamatio, au Japon, où nous avons participé à ce que j’appelerais la première Coupe du monde de musique, sinon au premier Festival de musique, et le deuxième c’était en 2022 à Dubai, où nous avons participé à ”La Nuit du Congo” à Expo Dubai.

*Au vu du travail abattu, rencontrez-vous des difficultés?
**Les difficultés sont énormes, sauf que nous nous efforçons à les contourner surtout sur le plan artistique parce qu’il faut donner le meilleur de soi-même pour que les gens s’intéressent. La musique tradi-moderne ou traditionnelle n’est pas facile à injecter auprès de la population, mais nous nous efforçons de faire de notre mieux.

*Et quelles sont vos perspectives?
**Nous allons continuer à participer aux éditions du Festival ”Feux de Brazza”, qui donne souvent la possibilité aux deux meilleurs groupes classés de bénéficier d’une production. Outre cela, nous sommes en train de préparer un maxi single de quatre titres intitulé “Eteya yo”.

*Que dites-vous pour conclure?
**Je peux dire que notre groupe est parmi les mieux structurés en ce qui concerne la logistique et le personnel. Je pense que nous sommes parmi les groupes congolais qui s’organisent mieux parce que nous avons une salle multi-média qui nous permet de faire toutes nos opérations recording, donc nous n’allons pas loin, nous faisons tout chez nous-mêmes. Le siège du groupe se trouve à ”Otina” Kintélé, en face du siège de l’honorable Claudia Ikia, à l’arrêt Mboualé.

Propos recueillis par
Alain-Patrick
MASSAMBA

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