Outil de communication du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Comité épiscopal panafricain des communications sociales (CEPACS) a célébré ses 50 ans à Lagos, au Nigeria, du 18 au 22 novembre 2023. L’événement a réuni plusieurs délégués venus de Rome, d’Allemagne, de toutes les régions d’Afrique et de Madagascar, notamment les représentants des Conférences épiscopales régionales affiliées au SCEAM, œuvrant dans les médias catholiques. Le jubilé a eu pour thème: «Le CEPACS a 50 ans: vers la promotion d’une Eglise synodale en Afrique par le biais des communications sociales».
Les festivités ont été ouvertes dimanche 19 novembre, par une messe solennelle présidée en la cathédrale Sainte Croix de Lagos par le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa en RD Congo, président en exercice du SCEAM, en présence du préfet du dicastère pour la Communication, le Dr Paolo Ruffini, venu de Rome; du gouverneur de l’Etat de Lagos, Babajide Sanwo-Oly et d’autres personnalités.
Parmi les concélébrants, il y avait le Cardinal Anthony O. Okogie et Mgr Alfred Adewale Martins, respectivement, archevêque émérite et archevêque métropolitain de Lagos; Mgr Edmond Djitangar Goetbe, archevêque de N’Djamena, président de la Conférence des évêques du Tchad (CET), président en exercice de l’Association des Conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (ACERAC); Mgr Gabriel Leke Abegunrin, archevêque d’Ibadan où est né le CEPACS en 1973; Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo, évêque d’Oyo, président du CEPACS, membre du dicastère pour la Communication.
Après la messe, le deuxième temps fort de la journée a été l’ouverture des travaux en salle, qui a eu pour cadre le Centre Lumen Christi catholic Tv house à Lekki, situé à 16 kilomètres de la ville. Deux interventions ont essentiellement dominé cette phase. D’abord le discours du Cardinal Ambongo, qui a appelé à la visibilité du CEPACS, structure très peu connue en Afrique selon lui. Le président du SCEAM a exhorté les participants à s’approprier cet outil pour permettre à l’Eglise d’Afrique de surmonter le grand défi de la communication, dans le droit fil du synode sur la synodalité tenu récemment à Rome. Ce qui suppose communion, participation et mission comme l’indique le thème de cette XVIe Assemblée ordinaire du synode des évêques.
Ensuite, il y a eu la communication du préfet du dicastère pour la Communication, qui a épinglé plusieurs problématiques. Entre autres: la formation, la spiritualité, la solidarité. Le collaborateur du Pape François a rappelé la vision de l’Eglise en matière des communications sociales prônée par le Concile Vatican II, à travers le décret Inter mirifica. En effet, le texte conciliaire codifie le travail de ces instruments pastoraux et d’évangélisation. Il définit, établit et oriente le rôle des médias de l’Eglise sous le vocable de moyens de communications sociales à la lumière de l’évangile qui fait la promotion de l’homme et de tout l’homme. Le Dr Ruffini a, à cette occasion, annoncé que la prochaine Journée mondiale des communications sociales aura pour thème: «Intelligence artificielle et sagesse humaine».
Durant les travaux, les participants ont eu droit à une série de communications et des moments d’approfondissement en groupes. Ils ont salué la vision des pères fondateurs de cet outil qui doit véritablement devenir le fer de lance de la communication au sein du SCEAM. La clôture présidée par le Cardinal Ambongo est intervenue lundi 21 novembre débouchant sur un certain nombre de résolutions.
Outre Mgr Djitangar, la délégation de l’ACERAC comprenait également Mgr Andrew Nkea Fuania, archevêque de Bamenda, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) qui figurait parmi les intervenants, ainsi que l’auteur du présent article, en sa qualité de coordonnateur des médias ACERAC.
Au lendemain de ce jubilé qui a réuni plus d’une vingtaine d’évêques du continent, le SCEAM s’est réuni en comité permanent.
Né au Nigeria, le CEPACS a tenu son pari de célébrer symboliquement son jubilé d’or sur la terre où il a vu le jour.
Aristide Ghislain
NGOUMA
(Lagos)
