Home National JUSTICE : Ghislain Millet Galibali condamné à 30 ans de travaux forcés

JUSTICE : Ghislain Millet Galibali condamné à 30 ans de travaux forcés

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La Haute cour de justice du Congo a tenu le 17 mai dernier, au Palais de justice de Brazzaville, l’audience sur l’affaire concernant le député de Lékana (Département des Plateaux), Ghislain Millet Galibali, accusé de faux et usage de faux et escroquerie. C’était sous la direction du président, Henri Bouka.

Les débats ont eu lieu en l’absence du prévenu. Le député Galibali a établi sciemment un faux diplôme universitaire, le diplôme d’ingénieur, option ingénierie du développement, qu’il n’a jamais obtenu. Cette infraction de faux et usage de faux a été requalifiée en faux criminel. Faisant sciemment usage dudit diplôme pour se faire recruter au Fonds routier. Il s’est fait payer à titre de salaire pendant quatorze ans la somme totale de 101.319.705 F. CFA.
Cela constitue «un préjudice causé à l’entreprise, c’est une escroquerie», a affirmé Henri Bouka. Le député Galibali «a choisi de se soustraire de la justice de son pays, n’est-ce pas là un aveu de culpabilité?», a-t-il poursuivi.
Ainsi, coupable des faits mis à sa charge, Ghislain Millet Galibali doit payer dans deux ans la somme de 101.319.705 F.CFA à son employeur, le Fonds routier, en termes de remboursement des salaires indûment perçus pendant quatorze ans. Il lui a été infligé également dix ans d’inéligibilité avec interdiction de s’inscrire sur les listes électorales avec mandat d’arrêt à l’audience.
Rendant public le verdict, le président de la Haute Cour, Henri Bouka, a rappelé que le recrutement de Ghislain Millet Galibali au Fonds routier était entâché de plusieurs irrégularités.
La Haute Cour de justice est composée de trente-six cadres congolais dont des magistrats de la Cour suprême, des sénateurs et des députés.
Unique juridiction dont la mission est de juger les parlementaires, le Premier Ministre, les ministres, les membres de la Cour Suprême et ceux de la Cour constitutionnelle ayant commis des infractions pénales, elle a été créée en janvier 1999.

Pascal Azad DOKO

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