Nous restons en attente de la déclaration homogène des Evêques du continent sur l’homosexualité. Il s’agira d’une réaffirmation des principes généralement admis par les chrétiens. Il y a eu de l’agitation et du trouble, en Afrique et ailleurs. Les premières réactions des individualités ecclésiales sont éparses, et plutôt dictées par l’émotion, la surprise ou l’étonnement. Cela a d’ailleurs contribué à la persistance de la mauvaise interprétation de la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, la Fiducia Supplicans.
Non: l’Eglise catholique n’a pas engagé le processus vers la reconnaissance des couples homosexuels. L’homosexualité reste et demeure un péché. L’Eglise ne revient pas sur un point de doctrine; elle énonce qu’individuellement, une personne ayant des penchants homosexuels peut progresser dans sa foi individuelle, recevoir la bénédiction et fréquenter l’Eglise en tant qu’enfant de Dieu. Mais l’Eglise ne bénit pas les «unions» homosexuelles et, surtout, elle n’appelle pas cela un mariage qui reste du seul apanage d’un homme et d’une femme unis devant l’autel.
Les Archevêques et les Evêques du Congo ont perçu un point de trouble dans la chrétienté. Avec courage, ils nous invitent au calme et à la sérénité; à ne pas nous laisser troubler par les tumultes du monde même quand ils ont l’habillage de la modernité. «Vivez la foi telle que l’avons reçue de nos anciens, précisent-ils ; considérez les unions que Dieu bénit … et soyez fiers de porter nos valeurs qui nous invitent au respect de la personne, mais non à la complaisance dans le mal», nous recommandent les Evêques.
Au niveau du Continent, nous devrions recevoir une déclaration des Evêques catholiques sur cette question. Ce qui suivra sera de la sagesse de l’Esprit.

Albert S. MIANZOUKOUTA