L’Université Marien Ngouabi a commémoré, en différé, samedi 30 mars dernier à Brazzaville, la Journée internationale des droits des femmes qui se célèbre le 8 mars chaque année. Prélude à cet événement, les femmes de l’alma mater ont procédé vendredi 29 mars 2024 à une marche sportive, pour montrer leur dynamisme par rapport au travail. «Selon qu’il est dit, s’il faut avoir l’égalité, il faut être endurante également», a dit le Pr Clémence Ditengo, maitresse de cérémonie à l’occasion de cette célébration.
En outre, le 30 mars a été consacré à des échanges notamment la sensibilisation au cancer du sein et du col de l’utérus. Clémence Ditengo estime qu’après le sport, il était question de nourrir l’intellect. D’où la communication sur la maladie de cancer du col de l’utérus, par exemple, pour permettre à la femme d’être toujours en bonne santé, si elle veut réellement être compétitive par rapport au travail avec les hommes. Pour elle, il est bien de célébrer cette journée de la femme, mais il faudrait que la femme comprenne : le but de cette journée et ce qu’elle doit faire. «La femme doit être active au travail… et non se contenter des pagnes…les pagnes n’enrichissent pas les femmes, mais ils enrichissent ceux qui les produisent», a-t-elle dit .
De Marie Curie qui a été récompensée pour ses recherches sur le polonium et le radium, à la jeune pakistanaise Malala Yousafzai qui, à 11 ans prenait déjà position pour l’accès à l’éducation des jeunes filles ce, malgré la menace des Talibans, en passant par la biologiste Rosalind Franklin qui a participé à la découverte de la structure de l’ADN, Rosa Park (mère du mouvement des droits civiques), figure majeure de la lutte contre la ségrégation raciale, Simone Veille qui a défendu le célèbre projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), Simone de Beauvoir pour son engagement dans le mouvement de libération de la femme. Wangari Maathai, militante écologiste, le président de l’Université Marien Ngouabi (UNMG) a fait savoir que ces femmes ont changé la face du monde en permettant une évolution de la femme dans la société et contribué à l’amélioration du monde.
Pour lui, les défis étant nombreux, les femmes devraient avoir des visions progressistes en manifestant leurs talents afin de changer le monde, «non avec les slogans, mais avec des œuvres», a interppélé le Pr Gontran Ondzotto, président de l’UNMG.
Gaule D’AMBERT
