Septembre 1952-septembre 2022, il y a 70 ans exactement que le père Jean Legall, prêtre spiritain, fondateur du journal jubilaire, publiait le premier numéro de La Semaine de l’AEF devenue plus tard La Semaine Africaine (LSA). Dans le cadre des festivités marquant cet heureux événement, une conférence-débat sur le thème : «70 ans de La Semaine Africaine, en marche vers le numérique», animée par des orateurs de renom et de haut rang, a eu lieu, vendredi 14 octobre 2022, dans la salle Pierre Savorgnan De Brazza de l’Institut français du Congo (IFC, ex-CCF).
Ayant pour maîtres de cérémonie: MM. Antoine Bouba-Bouba, et Raoul Sika, tous deux de la Commission épiscopale de l’éducation catholique, (CEEDUC), la cérémonie a connu la participation de NN.SS. Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville et de la Province ecclésiastique du Centre (PEC), président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando et de la Province ecclésiastique du Nord (PENORD), Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire et de la Province ecclésiastique du Sud-Ouest (PESO), Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, Franck Daniel Nzika, évêque d’Impfondo, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Gélase Armel Kema, évêque de Ouesso, et Toussaint Ngoma Foumanet, évêque de Dolisie, accompagnés de l’abbé Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC, et d’autres prêtres ayant séjourné à Brazzaville, pour certains d’entre eux, à l’occasion de la 51e Assemblée plénière de la CEC.
Parmi les personnalités ayant pris part à cette mémorable cérémonie, pouvaient être distingués M. Luigi Diodati, ambassadeur d’Italie au Congo, MM. Xavier Sauzade, conseiller politique-représentant l’ambassadeur de France au Congo, Torben Nilsson, chargé d’affaires à l’Union européenne, aux côtés de MM. Bernard Mackiza et Joachim Mbanza, anciens directeurs de LSA, Davy Luyindula Makany, un des responsables de l’Ecole supérieure de Gestion et d’administration des entreprises (ESGAE), Clément Miérassa, homme politique, lecteur assidu de LSA, Albert Mianzoukouta, directeur de LSA, conduisant la délégation du personnel du journal à l’honneur, Mme Ghislaine Mampouya Mackiza, directrice de la Caisse de participation à la promotion des entreprises et à leur développement (CAPPED), ainsi que des religieux, religieuses de diverses Congrégations dont sœur Eliane Julienne Boukaka, supérieure-fondatrice de l’Institut des sœurs Auxiliatrices de Marie Immaculée, et plusieurs fidèles laïcs venus de différents horizons de l’archidiocèse de Brazzaville.
Après le mot introductif d’Antoine Bouba-Bouba, a suivi l’allocution de bienvenue de Pascal Biozi Kiminou, au nom du Comité d’organisation de ces festivités. Ses propos ont été centrés sur la ligne éditoriale du journal exprimée par le père fondateur à sa création, avant de remercier la Conférence épiscopale du Congo, le personnel de LSA et les partenaires, notamment les Ambassadeurs de France, d’Italie, de l’Union européenne, etc. A sa suite, M. Xavier Sauzade, conseiller politique et représentant de l’ambassadeur de France, a remercié La Semaine Africaine pour l’invitation reçue et pour le travail abattu par ce journal depuis de longues décennies.
L’honneur a échu à M. Bernard Mackiza, en sa qualité de premier directeur laïc de LSA, d’inaugurer la série des communications en présentant la sienne intitulée: «De La Semaine de l’AEF à La Semaine Africaine». Abordant les repères historiques et les grandes étapes ayant marqué l’itinéraire de ce journal, il a épinglé les motivations qui ont conduit le père Jean Legall à créer le journal septuagénaire aujourd’hui: «Père Jean Legall décide de s’engager dans la communication sociale. Il était convaincu que les Africains avaient droit à une information vraie et honnête et qu’il était indispensable que tous ceux qui étaient impliqués formaient leur conscience par rapport au droit de ces moyens de communication sociale. Père Legall créa donc le Bulletin appelé Brazzaville, supplément bimensuel africain de l’hebdomadaire français, La Vie catholique illustrée, devenu «La Vie».
M. Idris Bossoto, chef du département de Sciences et techniques de la Communication (STC) de l’Université Marien Ngouabi, a emboîté le pas à son prédécesseur. Sa communication a abordé les exigences et les innovations dans le domaine de l’information et de la communication dans ce monde numérisé. Il a invité LSA à s’approprier les nouveaux formats de l’information, au changement du style de management, à s’adapter, à adopter la culture du numérique, à se frayer le chemin face aux enjeux actuels du numérique. Aussi, l’orateur a fait part d’un impératif : vendre la marque Congo dans cette société où le numérique s’érige en règle de jeu.
M. Lecas Atondi Monmondjo, universitaire, a évoqué les repères historiques et quelques faits saillants qui ont marqué le cursus de LSA. Au nombre desquels l’arrestation de l’abbé Louis Badila, prêtre-journaliste, premier directeur congolais de LSA. Aussi, il a abordé brièvement les difficultés qu’il éprouve à s’arrimer à l’actualité des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Qu’à cela ne tienne, il a promis de ne pas renoncer à ce projet et d’y œuvrer avec les moyens que la nature lui offre.
L’exposé du directeur de LSA intitulé : «Bilan des 70 ans de LSA» a mis en exergue le parcours, les réalités antérieures et actuelles du journal qu’il dirige aujourd’hui. Tout en ayant promis de se mettre au pas des progrès technologiques dans le domaine de l’information et de la communication, Albert Mianzoukouta a épinglé quelques faits relatifs à la gestion et au management du journal festif, d’abord hebdomadaire, puis bi-hebdomadaire redevenu hebdomadaire aujourd’hui à cause de certaines contraintes financières pour son impression. Aussi, il n’a pas renoncé à recourir à l’aide de certains partenaires financiers et de diverses natures pour soutenir le journal et l’aider à aller de l’avant. De même, il a promis de s’atteler à continuer à produire le journal au rythme des moyens du bord.
C’est Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou qui a clos la série des communications prévues et organisées en cette heureuse et mémorable circonstance. Son exposé a mis en relief La vision de la Conférence épiscopale du Congo et ses perspectives pour le journal.
LSA qui a totalisé 70 ans jour pour jour, devenu aujourd’hui le plus vieux en Afrique centrale et qui continue de tenir la route grâce à la spécificité de sa ligne éditoriale. Ensuite, il a lancé l’appel aux partenaires de soutenir LSA aux côtés de la CEC, pour sa survie afin qu’elle continue son œuvre d’information, d’évangélisation et d’action sociale.
Toutes ces communications ont débouché sur la phase débat-partage-contribution-remarques-suggestions, au cours de laquelle, les participants ont délié leurs langues pour apporter leur touche respective à la cérémonie. Au cours de cette phase a eu lieu la levée de fonds pour soutenir le journal à l’honneur. Elle a produit la somme de Cent trente mille quatre cents cinquante francs Cfa (130.450 frs).
Peu avant la fin, notre collègue Pascal Biozi Kiminou, membre du Comité d’organisation de ces festivités, a annoncé les dispositions pratiques de fin de cérémonie et a invité le directeur de publication de LSA pour le mot d’usage.
S’exprimant en dernier, Albert Mianzoukouta a remercié les archevêques et évêques du Congo d’avoir rehaussé de leur présence l’éclat de cette cérémonie, les membres du Corps diplomatique d’être venus partager la joie festive de LSA, en particulier, MM. l’ambassadeur d’Italie, les représentants de l’ambassadeur de France et de l’Union européenne. Aussi, il a dit un grand merci à tous les participants d’avoir effectué le déplacement de l’IFC pour marquer leur présence à cette fête des 70 ans. «Nous ne serons peut-être pas là lors du centenaire de LSA, mais nous souhaitons une bonne continuation à ceux que le Seigneur choisira d’être là», a conclu le directeur de LSA.
A signaler que le clou des festivités marquant le 70e anniversaire de LSA a été constitué par la messe d’action de grâces en la Basilique Sainte-Anne du Congo ayant coïncidé avec la clôture de la 51e Assemblée plénière de la CEC, dimanche 16 octobre 2022. A la fin de la messe, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en ce jour de son anniversaire de naissance, a publié la levée de la sanction infligée injustement au père Brel Malela Daouda, prêtre de la Congrégation du Saint Sacrement. «Désormais, si vous voyez le père Brel en train de célébrer une messe quelque part, ne soyez pas surpris. Sa sanction a été levée. Il rejoint donc le corps clérical», a déclaré l’archevêque de Brazzaville, avant de lancer les festivités des 140 ans de l’évangélisation du Congo.
«Tout est bien qui finit bien», après la messe, pour lier l’utile à l’agréable, les agents de LSA se sont partagés un repas fraternel suivi d’un verre d’amitié dans un endroit de leur choix au Plateau des 15 ans, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville.
Gislain Wilfrid BOUMBA
