Les acteurs du sous-secteur de l’Enseignement préscolaire venus des douze départements ont planché du 13 au 16 septembre 2023 à Brazzaville sur les défis du système éducatif, à l’orée de la rentrée scolaire 2023-2024. C’était à l’occasion de la 25e session du conseil national de l’enseignement qui a débouché sur une dizaine de recommandations parmi lesquelles la modification de l’organisation du certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) en prévoyant deux jours pour les épreuves orales et deux jours pour la partie écrite.
La bonne gouvernance de notre système éducatif comme facteur d’amélioration des rendements scolaires», tel a été le thème de la 25e session du conseil national de l’enseignement. Cette session, à l’instar des précédentes a permis de faire l’autopsie de la gestion du système éducatif à travers douze sous-thèmes et d’envisager des perspectives susceptibles d’améliorer les rendements du système éducatif. Au cours de cette rencontre, les participants ont entre autres, évalué les recommandations de la session précédente; appris les mécanismes de mise en œuvre et de suivi de la politique de décentralisation et formulé de nouvelles recommandations pour l’année scolaire 2023-2024.
A l’issue des quatre jours de travaux, les conseillers ont formulé 16 recommandations. Il s’agit en l’occurrence d’élaborer un cadre d’orientation curriculaire; faire le plaidoyer pour l’augmentation du quota de recrutement du personnel enseignant et administratif y compris le personnel de l’andragogie; équiper les collèges et lycées en laboratoires; relancer les bourses et aides scolaires dans les collèges et lycées; doter les directions générales et centrales en moyens roulants et nautiques; poursuivre la formation continue des enseignants et des directeurs des études sur les approches par les situations (APS);insérer dans les curricula les disciplines d’avenir comme l’entrepreneuriat et le numérique; tenir régulièrement les commissions administratives paritaires (CAPA) en guichet unique et revisiter les textes administratifs devenus obsolètes. Toutes ces recommandations poursuivent l’objectif de créer une école qui soit un véritable creuset de développement de le jeunesse congolaise.
Clôturant les travaux, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation Jean-Luc Mouthou a souhaité voir la mise en œuvre effective de la bonne gouvernance dès la prochaine rentrée des classes. «Quatre jours durant, vous avez donné le meilleur de vous-même, rivalisant d’ardeur à échanger dans le seul but de trouver des remèdes de qualité aux maux qui gangrènent notre système éducatif au plan de la gouvernance de ces structures scolaires. Cette gouvernance, socle incontestable des dispositions qui vont contribuer à l’amélioration des rendements scolaires attend d’être vulgariser et pratiquer par tous, partout où se trouve implanter nos établissements scolaires», a dit Jean-Luc Mouthou, qui a annoncé la tenue d’une autre rencontre au cours de cette année scolaire. «Ceci non pas une compétition, mais pour apprécier dans quelques mois l’exécution des recommandations que nous venons de formuler», a conclu le ministre de l’Enseignement général. Le rendez-vous est donc pris dans quelques mois pour entrevoir la transformation de l’école congolaise.
Germaine NGALA
