Le Seigneur sait nous faire traverser les épreuves dans une vie qui est finalement un entrelac de joies et de peines. Votre journal a été doublement éprouvé la semaine passée. Deux de nos agents, les plus anciens et les plus expérimentés de notre organe, ont brusquement été rappelés à Dieu dans des circonstances auxquelles nous ne nous étions pas préparés.
Les deux deuils qui nous frappent ont eu lieu aux antipodes du pays, à Pointe-Noire et à Brazzaville. Nous venons d’enterrer Jean Banzouzi-Malonga à Pointe-Noire. Dans quelques heures, nous allons en faire de même pour Jacques Bamonana, non loin de Brazzaville. Tous les deux étaient deux colonnes vertébrales de ce journal en tant que Directeur de notre bureau de Pointe-Noire et de Directeur commercial à Brazzaville. Ils ont participé à l’aventure de son évolution lente et difficultueuse.
Jean est tombé sur le bitume après avoir été violemment heurté par un bus conduit avec excès; Jacques a été emporté par un mal évolutif, peut-être un AVC foudroyant qui ne lui a pas laissé l’usage de la parole entre le matin où il a été conduit à l’hôpital de base de Bacongo et l’après-midi où son décès a été constaté au CHU. Notre tristesse est énorme et nos interrogations multiples. Mais nous entendons poursuivre notre travail d’annonce et d’information.
Nous disons merci à nos Evêques. Réunis en retraite spirituelle à Pointe-Noire dans les jours où nous disions notre adieu ému à notre très cher Jean, ils nous ont assuré de leur soutien spirituel. Nous disons merci aussi à tous ceux de nos collègues pour qui, à Brazzaville, Jacques était devenu dans les administrations l’interface et la figure administrative de La Semaine Africaine, et qui nous ont offert leur amitié.
Notre travail se poursuivra. Les joies et les peines sont aussi le propre de la vie. Notre journal en a compté d’assez nombreuses au cours de ses près de 70 ans de vie. Notre difficulté à comprendre le mystère de la mort ne nous empêchera pas de vous raconter l’Eglise et le monde. Notre douleur nous force à plus de travail encore, pour rendre hommage à nos deux collègues qui étaient de réels bosseurs.

Albert S MIANZOUKOUTA