Déjà quatre mois depuis que le football est paralysé par une crise au Congo. Toutefois, l’espoir renaît avec l’annonce d’une deuxième mission FIFA/CAF à Brazzaville cette semaine. Les supputations vont bon train dans cette perspective.
De sources bien informées, la FIFA et la CAF dépêcheront, une fois de plus, une mission à Brazzaville. A en croire ces mêmes sources, les délégués attendus vont rencontrer le ministre en charge des sports, comme il le sollicitait dans une correspondance à ces deux instances. Pour lui expliquer ce que la FIFA et la CAF attendent du Congo dans la crise qui secoue la Fédération congolaise de football (FECOFOOT), notamment le retrait de la Commission ad hoc («illégale aux yeux des deux instances») du siège fédéral, le «rétablissement» du Comité exécutif «légal» dans ses prérogatives et le respect des clauses d’adhésion de la FECOFOOT aux instances du football international. Ces émissaires lui demanderont vraisemblablement aussi d’intervenir auprès de la ‘’Commission ad hoc’’ «qu’il soutient», afin que ses membres respectent les décisions du Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le 12 novembre dernier, ce tribunal s’était prononcé sur la demande de la ‘’Commission ad hoc’’ qui souhaitaient que la saisine d’effet suspensif de toutes les décisions de «l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024» introduite par le Comité exécutif de la FECOFOOT soit déclarée irrecevable. Une requête rejetée par le TAS, confirmant de ce fait son ordonnance suspendant toutes les décisions de ladite assemblée, parmi lesquelles celle mettant en place la ‘’Commission ad hoc’’.
Après le départ des délégués de la FIFA/CAF, la balle sera dans le camp du Congo. Dans les moments de crise, ce sont les leaders dotés de sagesse et de détermination qui redressent une situation. «Si le ministre en charge des sports peut garantir que la justice sportive soit rendue pour la résolution de ce conflit, son intervention évitera l’issue désastreuse d’une suspension par la FIFA», commente un analyste sportif.
Franck SOUAPIBOU
