Discrètement, sans beaucoup de tapage, le close-combat fait son chemin. Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le moniteur Roland Francis Mahoungou, ceinture noire 6e dan de close-combat, directeur technique national de la Fédération, directeur technique régional de l’Union africaine et représentant légal de la Fédération internationale de cet art martial en Afrique, évoque ce que représente les arts martiaux pour lui, mais aussi l’importance du close-combat.
*Comment, selon vous, les jeunes Congolais se représentent-ils les arts martiaux?
**Dans le cadre de l’application du programme d’activités du Cercle sportif Funitan que je dirige, il est prévu que nous organisions des activités relatives à nos anniversaires. Et chaque année à cette période, nous convions les disciplines sœurs à prendre part aux démonstrations sportives et martiales ensemble avec nous. Pour cette année, nous avions convié : le Tir à l’arc ; le Tonfa ; le Kyuk-sul, le kyokushin, le wadoriu, le kung-fu, l’Aïkido. Pour encourager tous ceux qui nous accompagnent, nous leur décernons des diplômes de reconnaissance.

*Qu’apportent les arts martiaux à l’équilibre des jeunes enfants qui les pratiquent ?
**Les vertus des arts martiaux, en particulier, et du sport en général, sont connues de tous. Pour ce qui nous concerne, nous misons sur la formation et la cohésion. Pour moi, le close-combat est avant tout une passion.

*Une passion à laquelle on accorde que peu d’importance !*
**Nous sommes une discipline légale. Elle a été implantée au Congo en 1989. Nous sommes à notre 34e année de pratique effective du close-combat. Nous avons beaucoup de pratiquants, répartis sur sept départements du pays. Il faut compter au moins deux à trois clubs par département.

*Comment entrevoyez-vous l’avenir du close-combat au Congo ?
**Très prometteur. Nous sommes partis d’un petit club en 1988, pour mettre en place un deuxième et un troisième. Et en 2011, nous avons créé l’Association congolaise de Close-combat. En 2020, nous avons mis en place notre fédération. Nous continuons à travailler, et ce travail est non seulement reconnu sur le plan national, mais aussi sur le plan africain et international. On peut dire qu’on a beaucoup fait, mais je pense, honnêtement, qu’il nous reste encore beaucoup de travail à faire.

Propos recueillis par Alain-Patrick MASSAMBA