Les travaux préparatoires de la 5e Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie, du 22 au 24 mai 2025 au Québec (Canada), ont été lancés, à la suite de la première réunion de pilotage conjointe tenue le 11 février 2025 entre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le gouvernement du Québec.
Cette conférence, au lendemain du XIXe Sommet de la Francophonie tenu à Paris, en France, au cours duquel les Etats et les gouvernements ont reconnu «l’urgence d’agir dans l’environnement numérique» et appelé «à mettre en œuvre des solutions, en faveur de l’accessibilité, de la diversité linguistiques et de la découvrabilité des contenus culturels», permettra de construire un plaidoyer commun pour le développement des industries culturelles et créatives dans l’espace francophone.
Espace de concertation et de mise en commun, la conférence permettra également de partager les expériences afin de mieux identifier les leviers d’action pour garantir un équilibre dans les échanges des biens et services culturels, Sud-Sud et Nord-Sud, et s’assurer d’une juste rémunération des artistes, notamment dans l’environnement numérique.
A l’heure où les plateformes numériques imposent leur hégémonie, la Francophonie a son rôle à jouer dans la protection et la promotion de la diversité culturelle. C’est ainsi que, pour répondre à ce défi, la conférence réunira les différentes parties prenantes (artistes, secteur privé et partenaires techniques) pour accompagner les Etats et les gouvernements sur les stratégies de découvrabilité à mettre en œuvre.
Les industries culturelles affichent aujourd’hui dans le monde le taux de croissance le plus rapide, créant par conséquent le plus d’emplois. Si, selon les chiffres de l’UNESCO de 2022, elles ne représentent que 3,1% de la production mondiale, elles génèrent néanmoins deux fois plus d’emplois que les autres secteurs. En Afrique par exemple, 8,2% des emplois sont fournis par les industries culturelles. Cette statistique confirme l’importance de ces industries en tant que catalyseur du développement économique et de la cohésion sociale.
Huit ans après la 4e Conférence des ministres de la Culture à Abidjan (Côte d’Ivoire), ces assises seront également l’occasion de faire le point sur les avancées communes pour la reconnaissance des industries culturelles comme moteur de croissance économique et continuer les efforts pour soutenir l’employabilité des jeunes.
Aristide Ghislain NGOUMA