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MICROFINANCE : « J’apporte mon expérience de management à la Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel »

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Valentin Boubag

Colonel des Forces armées congolaises à la retraite, Dieudonné Valentin Boubag est le président du conseil d’administration de la Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel (CFCM), un établissement de microfinance de première catégorie. Il s’exprime dans nos colonnes sur la situation actuelle de cette caisse et sur ses ambitions à ce poste.

*Dans quelles circonstances avez-vous été élu président du conseil d’administration de la Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel ?
**J’ai été élu à ce poste en décembre 2020, à la suite du décès de Jean Robert Massamba-Débat qui en était le président en exercice. En ma qualité de sociétaire, tout en estimant l’ampleur de ma mission, j’entends apporter ma pierre à cet édifice et surtout mon expérience en management.
En effet, la Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel est ma deuxième expérience en termes de management des structures financières. J’ai d’abord servi une année au sein de Sikar-Finance, qui est le premier super agent de Money-Gram au Congo-Brazzaville. Ce qui prouve que le secteur de la microfinance me tient à cœur.

* Quelle était la situation de la caisse à votre prise de fonction ?
**M’exprimer sur cette question est complexe du fait que j’ai accédé à cette fonction en pleine crise sanitaire dûe au Covid-19. Cette pandémie a déstructuré l’économie mondiale avec des conséquences désastreuses qui n’ont pas épargné notre pays. Ma mission est de manager une équipe dirigeante avec laquelle nous devons relever le défi de surmonter ces répercussions négatives pour mieux servir nos sociétaires.

*Pouvez-vous nous indiquer l’état actuel de la caisse sans oublier vos rapports avec la Commission bancaire d’Afrique centrale ?
**A ma prise de fonction, j’ai lancé le processus d’analyse de l’existant à travers un audit organisationnel, comptable et financier qui nous a pris près de deux ans. Pour l’année 2023, la CFCM vient d’engager un processus de réorganisation de ses instances dirigeantes et sa transformation numérique avec la mise en œuvre d’un système d’information performant. Le prochain challenge de la caisse est celui d’être en conformité avec les règles établies par la COBAC. Nous nous y attelons de toutes nos forces.

*Au regard de la situation de la caisse, quelles sont vos ambitions pour cet établissement de microfinance ?
**Depuis la création de la caisse en juin 1991, lutter contre la pauvreté et favoriser l’autonomisation socioéconomique des sociétaires à travers la collecte de l’épargne et l’octroi des crédits font partie des missions fondamentales de la CFCM. La réalisation de ces missions constitue en premier mon ambition et celle de l’équipe dirigeante. Pour notre montée en puissance, au regard de la situation actuelle, la caisse se focalise sur des objectifs tels que, entre autres, le renforcement des capacités humaines de l’équipe en place, l’application du nouveau manuel des procédures administratives, comptables et financières, et la réussite de l’intégration du système d’information automatisé. Pour revenir à nos fondamentaux, nous devons couvrir les zones rurales où les femmes sont plus en difficulté d’inclusion financière en les aidant à développer des activités génératrices de revenus, sans oublier la promotion de nos nouveaux produits.

*Comment s’est effectuée la mutation de l’officier supérieur que vous avez été au président du conseil d’administration que vous êtes actuellement ?
**Après quarante ans de services effectifs au sein des Forces armées congolaises, j’ai été admis à faire valoir mes droits à la retraite. L’officier étant un citoyen comme tout autre, il est amené à effectuer la mutation qui lui permet de toujours servir la société congolaise. C’est pour cette raison que j’ai accepté la mission que j’effectue avec ardeur.

Propos recueillis par
Fabé Rémy HYMBOUD

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