Le Conseil exécutif de l’UNESCO a désigné lundi 6 octobre 2025, l’Egyptien Khaled el-Enany pour devenir son directeur général pour les quatre prochaines années. Le candidat égyptien a recueilli 55 voix contre 2 pour le Congolais (notre compatriote) Firmin Edouard Matoko. Une victoire quasi-unanime.

C’est un vote à bulletin secret, dont on ne peut pas savoir avec certitude quel Etat a voté pour quel candidat, bien que la victoire de Khaled el-Enany soit nette. Il partait favori, et était en campagne depuis deux ans à temps plein. De plus, il avait reçu le soutien public de la Ligue des pays arabes, de l’Union africaine et des pays comme le Brésil, la France, l’Allemagne ou la Turquie. On peut donc déduire que ces promesses de vote ont été tenues. Le candidat Firmin Edouard Matoko était quant à lui entré en campagne tardivement, six mois avant le vote et n’a pas réussi à dépasser le candidat favori sur la ligne d’arrivée.
Au terme de la plénière, Khaled el-Enany a annoncé que pendant les cent premiers jours, il rencontrera tous les représentants des Etats membres pour élaborer un plan stratégique. D’abord pour faire face à la baisse du budget de l’UNESCO estimée entre 8 et 11% à cause du départ des Etats-Unis en 2025. Puis pour améliorer l’efficacité de l’institution souvent jugée trop bureaucratique.
Le nouveau directeur général envisage quelques pistes comme la multiplication des sources de financement avec une participation accrue du secteur privé sous différentes formes, puis grâce à des synergies et davantage de partenariats entre les agences.
Le nouveau patron de l’UNESCO entrera en fonction le 14 novembre prochain, succédant à la Franco-marocaine Audrey Azoulay. Il devra être désigné par la Conférence générale de l’institution à Samarcande, en Ouzbékistan le 9 novembre.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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