C’est le dimanche 19 février à Addis-Abeba, en Ethiopie que s’est achevé le 36e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine. Les protagonistes ont adopté des dizaines de décisions, déclarations, résolutions et autres motions qui avaient été âprement discutées au sein du Conseil exécutif de l’organisation. Azali Assoumani, le Président comorien, a pris la tête de l’UA pour un an, succédant au sénégalais Macky Sall.

Les dizaines de textes adoptés vont d’une décision sur le rapport du Président rwandais Paul Kagame sur les réformes institutionnelles de l’Union africaine à une motion de remerciements, au président sortant, en passant par une résolution qui revient chaque année sur la levée du blocus que les Etats-Unis imposent depuis des décennies. Les points qui n’ont pas fait l’objet d’un consensus au niveau des ministres avaient été laissés à la discrétion des chefs d’Etat, mais nombreux d’entre eux restent en suspens, tel que, le statut d’observateur accordé à l’Etat d’Israël et suspendu depuis une année en attendant le rapport d’un comité ad’hoc qui ne s’est pas réuni jusqu’ici. Les chefs d’Etat ont donc décidé d’attendre ses conclusions.
La plupart de ses documents sont des vœux pieux a laissé entendre un cadre de l’UA, «ils reviennent chaque année sous la même forme, sauf celui qui préoccupe le plus, à savoir le rapport du Conseil paix et sécurité sur les différentes crises qui secouent le continent».
Organisation d’une conférence de réconciliation en Lybie, renforcement des sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée décidé par la CEDEAO ou encore appropriation des décisions du mini-sommet sur l’Est de la RDC. Les chefs d’Etat ont suivi le Conseil paix et sécurité. L’Union africaine a aussi réaffirmé sa position quant aux changements de pouvoir anticonstitutionnels. L’assemblée a réaffirmé sa tolérance zéro face aux changements de gouvernement anticonstitutionnels. L’Union africaine maintient qu’elle ne tolère, en aucun cas, les méthodes non démocratiques pour accéder au pouvoir politique.
Le département paix et sécurité de la Commission est disponible pour mobiliser davantage de ressources humaines, techniques ou financières pour aider ces pays à faire face au fléau du terrorisme par le biais de la réforme de leur secteur de la sécurité. Samedi 18 février, les pays membres de la CEDEAO, réunis à Addis-Abeba, avaient aussi décidé de maintenir leurs sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée et d’imposer des interdictions de voyager aux membres du gouvernement et aux représentants de ces pays.
Au terme de ces assises, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA a exhorté les participants «à réfléchir à l’opportunité de privilégier les sanctions individuelles ciblées pour dissuader ceux qui veulent procéder à des changements non constitutionnels pour éviter que des sanctions générales puissent toucher aux intérêts des populations».

A.P MASSAMBA