Un nouveau séisme de 6,4 a été enregistré dans le Sud de la Turquie, ce lundi 20 février, quinze jours après le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 41.000 morts dans le pays. La population a été appelée par l’agence de secours à rester à l’écart de la côte par précaution, mettant en garde contre le risque de submersion. La première secousse de magnitude 6,4 dont l’épicentre était situé à Defne, un district distant d’une quinzaine de minutes en voiture en temps normal d’Antakya, est survenue dans la soirée et a été très violemment ressentie à Antakya et à Adana, 200 km plus au nord. Elle a été suivie trois minutes plus tard d’une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, une localité côtière au sud d’Antakya, a signalé l’Afad qui redoute une élévation du niveau de la mer jusqu’à 50cm.
Les secousses ont été également ressenties dans la région d’Alep, dans le Nord-ouest de la Syrie, ce qui a poussé la population a paniqué et à quitter les habitations pour sortir dans les rues. Des pans d’immeubles endommagés se sont écroulés. A Antakya aussi, la secousse a suscité un mouvement de panique parmi la population déjà durement éprouvée et a soulevé d’importants nuages de poussière dans la ville en ruines. Sur une place du centre d’Antakya, un citoyen a témoigné de l’intensité de ce tremblement de terre.
Non loin, une tractopelle pleins phares s’employait à dégager une avenue de deux fois deux voies, recouverte de gravats. Des populations ont vu et entendu s’écrouler plusieurs pans de murs d’immeubles déjà très endommagés et plusieurs personnes, apparemment blessées, appeler au secours. Le Président turc s’est rendu lundi 20 février dans la province de Hatay, frontalière de la Syrie, l’une des onze provinces du sud de la Turquie affectées par le séisme du 6 février et l’une des deux seules avec Kahramanmaras où les recherches et les fouilles continuent.
Un peu partout dans le pays, les autorités turques les avaient arrêtées dimanche 19 février, et l’espoir de retrouver des survivants est pratiquement inexistant après plus de quatorze jours. D’après le Président de la République, plus de 118.000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés. L’Afad a assuré que plus de 6000 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 qui a dévasté le sud de la Turquie et la Syrie il y a exactement deux semaines.
Face à cette situation, l’Etat congolais a dépêché il y a quelques jours en Turquie, une délégation conduite par le ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République Florent Ntsiba, pour aller compati avec ce peuple qui était aux côtés du peuple congolais lors du drame survenu à Mpila, le 4 mars 2012.

Alain-Patrick MASSAMBA