Une trentaine d’enseignants-chercheurs et doctorants issus des établissements membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ont pris part, du 23 au 30 avril 2025 à Brazzaville, à une session de formation axée sur les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) et l’intelligence artificielle (IA).
Organisée à Brazzaville, cette formation ambitionnait de renforcer les compétences pédagogiques et numériques des participants afin d’améliorer leur rendement tant dans l’enseignement que dans la recherche. Animée par le Dr Chris Poppel Louyindoula, enseignant-chercheur à l’École normale supérieure (ENS) de l’Université Marien Ngouabi, et Donjul Tchi-Ngoma, de l’AUF-Congo, cette formation s’inscrivait dans la vision stratégique de l’AUF visant à moderniser l’enseignement supérieur dans l’espace francophone. Pendant six jours, les bénéficiaires ont été initiés ou perfectionnés à divers outils numériques et pratiques pédagogiques innovantes.
Au programme: la rédaction et la présentation numérique des cours à travers des logiciels adaptés, l’utilisation pédagogique des tableaux numériques interactifs, la création et la gestion de MOOCs (cours en ligne ouverts et massifs), ainsi que l’élaboration d’évaluations en ligne. Les participants ont également été formés à l’usage optimal de PowerPoint pour des présentations dynamiques, à la maîtrise des plateformes de visioconférence pour la conduite de réunions et de classes virtuelles, ainsi qu’aux précautions à adopter face aux dangers du web, notamment les cyberattaques, la désinformation et la protection des données personnelles.
L’un des temps forts de cette formation a été l’introduction aux usages de l’intelligence artificielle (IA) en contexte académique. Les doctorants et enseignants ont découvert comment les outils d’IA peuvent servir de soutien à la recherche scientifique, à la production de contenus pédagogiques, ou encore à l’analyse de données éducatives. Une approche éthique de l’IA a également été abordée, insistant sur la responsabilité des utilisateurs face aux dérives potentielles.
«L’objectif principal est de permettre aux participants d’acquérir des compétences concrètes et de renforcer leur autonomie face aux évolutions technologiques rapides», a souligné le Dr Louyindoula. «Il s’agit aussi de promouvoir une culture numérique durable et critique dans le monde universitaire congolais.»
Les bénéficiaires se sont dits satisfaits de la richesse des contenus. Plusieurs ont salué l’approche interactive et pratique adoptée au cours de la formation, ainsi que la possibilité d’échanger entre pairs sur les défis communs et les bonnes pratiques.
Cette formation intègre une dynamique régionale plus large de transformation des pratiques éducatives, où la maîtrise des TIC et de l’IA devient un impératif pour toute communauté académique souhaitant répondre aux exigences de qualité et d’innovation du XXIe siècle.
Gaule D’AMBERT
