Ce 28 juin, le Gouvernement congolais, à travers le Ministère de la Santé et de la Population, en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS) et d’autres partenaires techniques, a procédé au lancement officiel de la campagne nationale de distribution gratuite de masse des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) à Odziba, dans le département du Djoué-Léfini.
Cette initiative d’envergure s’inscrit dans le cadre du projet GC7, correspondant au 7e cycle de subventions du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida dont CRS est l’un des récipiendaires principaux (Subventions Paludisme et Renforcement du Système de Santé), qui vise à protéger durablement la population congolaise contre le paludisme, une maladie qui demeure l’un des principaux défis de santé publique au Congo. À terme, plus de 3 millions de moustiquaires seront progressivement distribuées sur l’ensemble du territoire national. La campagne se déroulera selon une approche porte-à-porte et sera entièrement digitalisée afin de faciliter la remontée rapide des données, le suivi des opérations et d’assurer une meilleure couverture des populations ciblées.
Pour marquer le début des opérations de ladite campagne, le Ministre de la Santé a remis symboliquement des moustiquaires à un ménage de la communauté d’Odziba, tout en insistant sur l’importance de leur bonne utilisation. Comme l’a souligné le Représentant Résident de CRS Congo: «Distribuer ne suffit pas. Nous voulons qu’ensuite chaque moustiquaire soit accrochée, utilisée, entretenue et prise comme bouclier contre le paludisme. Car une moustiquaire qui protège, c’est une moustiquaire bien utilisée. C’est un geste simple, répété chaque soir, mais porteur d’un impact immense pour la santé publique.»
En marge de cette cérémonie, le Ministre a également remis du matériel médical au centre de santé intégré d’Odziba, renforçant ainsi les capacités locales de prise en charge.
Cette nouvelle opération s’inscrit dans la continuité des précédentes campagnes de masse qui ont permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de réduction de l’incidence du paludisme au Congo. Car grâce à l’engagement du Ministère de la Santé et de la Population en collaboration avec CRS et d’autres partenaires et l’appui du Fonds mondial, les deux dernières campagnes menées en 2019 et 2022 ont permis d’atteindre des niveaux de couverture remarquables. Selon les données du Programme National de Lutte contre le Paludisme, ces opérations ont permis de couvrir respectivement 86 % et 96 % de la population, renforçant ainsi la protection des communautés contre cette maladie évitable. Toutefois l’actuelle campagne intervient dans un contexte de contraintes financières majeures, marqué par la perte de certains financements. Une réalité qui appelle tous les acteurs à redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour atteindre les objectifs fixés, avec des moyens plus limités.
La cérémonie de ce 28 juin a aussi marqué le démarrage de la phase pilote de la campagne dans le district sanitaire de Ignié-Ngabé-Mayama (Djoué-Léfini), avant son extension progressive à l’ensemble des départements du pays dès la deuxième quinzaine du mois de juillet 2025. En lançant cette campagne, le Congo réaffirme sa détermination à éliminer le paludisme comme menace de santé publique, en s’appuyant sur une réponse collective, solidaire et adaptée aux réalités locales.
L’équipe de rédaction de CRS.
